Donald Trump, très friand de pompe officielle, a promis de marquer avec faste les 250 ans du pays l’an prochain. (Saul Loeb/Archives Agence France-Presse) Le républicain entend «rendre hommage aux vétérans américains, aux membres des forces armées en activité et à l’histoire militaire», a écrit vendredi la porte-parole adjointe de la Maison-Blanche Anna Kelly. Le Pentagone prévoit 6600 soldats, 50 avions et 150 véhicules pour cette parade, qui sera accompagnée, selon sa porte-parole Heather Hagan, d’un feu d’artifice «spectaculaire» et de célébrations pendant toute la journée sur le National Mall, vaste esplanade au cœur de la capitale américaine. Dans un article de Fox News, on lit que le défilé rappellera, avec des figurants et de l’équipement, la guerre d’Indépendance américaine, la guerre de Sécession, mais aussi les deux Guerres mondiales, la guerre du Vietnam et les conflits plus récents (Irak, Afghanistan, etc.). Des militaires en activité ainsi que des élèves des diverses écoles militaires américaines participeront, selon la même source. «Nous allons organiser le plus grand et le plus beau défilé militaire de notre histoire», a dit le ministre de la Défense Pete Hegseth à Fox News. L’armée de terre américaine (US Army) a été fondée le 14 juin 1775, un peu plus d’un an avant que les États-Unis d’Amérique ne déclarent leur indépendance, le 4 juillet 1776 - le 4 juillet étant aujourd’hui le jour de la fête nationale aux États-Unis. Donald Trump, très friand de pompe officielle, a promis de marquer avec faste les 250 ans du pays l’an prochain. Défilé du 14-juillet Mais c’est dès cette année qu’il entend concrétiser un projet déjà évoqué pendant son premier mandat (2017-2021), celui d’un défilé militaire. Et à une date, donc, qui coïncide avec son anniversaire. Le président américain avait beaucoup apprécié le spectacle offert par le défilé du 14-juillet à Paris, auquel l’avait convié son homologue français Emmanuel Macron en 2017. Mais son désir d’organiser une parade à Washington ne s’était jusqu’ici jamais concrétisé, le Pentagone ayant souligné le coût potentiellement faramineux d’un tel événement, sans parler des inquiétudes au sujet des dommages que causeraient des chars et autres véhicules militaires lourds dans les rues de la ville. Le dernier grand défilé militaire aux États-Unis s’est tenu en 1991 à Washington pour célébrer la fin de la guerre du Golfe. L’annonce de la parade du 14 juin arrive peu après que Donald Trump a annoncé qu’il souhaitait rebaptiser «Jours de la Victoire» les 11 novembre et 8 mai, dates clés des deux guerres mondiales. Le président républicain, qui a aussi le titre de «commandant-en-chef», a complètement remanié le commandement militaire du pays, en renvoyant de nombreux hauts gradés. Comme sur de nombreux sujets, le milliardaire républicain a émis des propos contradictoires sur l’armée, vantant sa puissance, mais affirmant aussi qu’elle était affaiblie et devait être reconstruite. Durant son précédent mandat (2017-2021), il s’est brouillé avec des généraux et a choqué en qualifiant des soldats morts au combat de «losers», accusations qu’il a démenties. Le général Mark Milley, chef d’état-major des forces armées américaines au cours du premier passage de Donald Trump à la Maison-Blanche, a décrit ce dernier comme étant «fasciste jusqu’au bout des ongles».