Le remake de «Blanche-Neige» a plus pollué la planète que le dernier «Fast and Furious»

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian Sorti le 19 mars 2025 en France, Blanche-Neige est le dernier film Disney en prises de vues réelles. Il met en vedette l'actrice Rachel Zegler, dans le rôle principal, et Gal Gadot –déjà connue pour avoir endossé le costume de Wonder Woman– dans le rôle de la méchante reine légèrement jalouse. Alors que le studio aime prôner l'harmonie avec la nature à l'écran, ses productions récentes semblent loin de cette réalité. Selon le journal britannique The Guardian, le tournage des remakes en prises de vues réelles de Blanche-Neige et de La Petite Sirène a généré énormément de CO 2 . D'après les documents internes de l'entreprise, le remake des aventures de la princesse et des sept nains, filmé aux Pinewood Studios près de Londres, a émis 3.153 tonnes d'équivalent CO 2 , soit plus que le dernier Fast and Furious, pourtant pas avare en grosses cylindrées et en explosions. Abonnez-vous gratuitement à la newsletter de Slate ! Les articles sont sélectionnés pour vous, en fonction de vos centres d’intérêt, tous les jours dans votre boîte mail. Valider En y ajoutant La Petite Sirène (5.127 tonnes), le total grimpe à 8.279,6 tonnes, soit plus que les émissions annuelles des aéroports de Birmingham ou de Luton, au Royaume-Uni. Ces chiffres ne prennent pas en compte toutes les émissions indirectes, liées aux produits et services utilisés pendant la production. À noter cependant que les aéroports excluent également ce type d'émissions de leurs rapports officiels. Des efforts écologiques minimes Le tournage du conte de fées Blanche-Neige, largement effectué en extérieur, a nécessité de nombreux générateurs, gros consommateurs de carburant. Disney souligne néanmoins avoir utilisé des générateurs hybrides, alimentés en partie par batteries et avoir recours au réseau électrique vert de Pinewood depuis 2020. Des vols affrétés ont aussi été privilégiés et des voitures électriques louées pour limiter l'impact des déplacements de l'équipe. Mais cela n'a pas suffi à alléger l'empreinte carbone de ces films. Une addition amère, d'autant que, malgré un investissement de 260 millions de dollars (237 millions d'euros), Blanche-Neige est… un four. Le film devrait faire perdre près de 115 millions de dollars (105 millions d'euros) aux studios californiens, après un accueil hostile quasi-général, alimenté par différentes polémiques pas toujours justifiées. Ces révélations chiffrées interrogent sur les politiques environnementales des studios, surtout lorsque ceux-ci bénéficient de remboursements du gouvernement britannique, sous forme d'aides, allant parfois jusqu'à 25,5% de leurs dépenses. Disney a touché près de 95 millions de livres (111 millions d'euros) d'argent public pour la production de Blanche-Neige et de La Petite Sirène.