Guerre en Ukraine : Zelensky accuse la Chine, Pékin se défend, le Kremlin observe
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 9 avril 2025, au 1.141e jour de la guerre. Le fait du jour La capture de deux soldats chinois combattant en Ukraine aux côtés de la Russie suscite de nombreuses réactions. Pékin savait que des Chinois étaient recrutés par la Russie pour venir en Ukraine, a ainsi accusé mercredi le président Volodymyr Zelensky, affirmant par ailleurs savoir qu’au moins 155 d’entre eux, et sans doute « bien plus », s’y trouvent. « Nous constatons simplement, grâce aux données et aux détails dont nous disposons, que la Chine […] était au courant de l’envoi » de Chinois, a assuré Volodymyr Zelensky. « Nous ne disons pas que quelqu’un a donné un ordre, nous ne disposons pas de telles informations », a-t-il toutefois nuancé. Un document, partagé avec l’AFP par un haut responsable ukrainien, contient les noms et les données de 168 Chinois recrutés, selon Kiev, par l’armée russe. Pour certains, la date de naissance, leur régiment ou leur date d’arrivée sont aussi listés. Quelques heures plus tôt, la Chine avait rejeté de premières accusations de Kiev selon lesquelles nombre de Chinois se battent en Ukraine, tout en recommandant à ses citoyens de « se tenir à l’écart des zones de conflit armé ». La Chine se présente comme neutre et un médiateur potentiel dans ce conflit mais elle reste un allié politique et économique clé de la Russie, au point que les Occidentaux l’ont qualifiée de « facilitateur décisif » de l’invasion russe, qu’elle n’a jamais condamnée. Le Kremlin a de son côté refusé mercredi de commenter l’annonce. La déclaration du jour « La paix ne doit jamais être tenue pour acquise » Les paroles sont signées du roi Charles III ce mercredi. Le monarque britannique a lancé un avertissement en faveur du maintien de la paix dans un discours devant le Parlement italien à Rome, rappelant le soutien du Royaume-Uni et de l’Italie à l’Ukraine face à l’invasion russe. « La Grande-Bretagne et l’Italie sont aujourd’hui unies dans la défense des valeurs démocratiques que nous partageons », a affirmé le roi. « Nos pays sont tous deux aux côtés de l’Ukraine […] et ont accueilli des milliers d’Ukrainiens cherchant refuge », a ajouté Charles III. Le roi de 76 ans a également mis en avant la coopération de Londres avec Rome et Tokyo sur le projet d’avion de combat du futur. Ce projet « créera des milliers d’emplois dans nos pays et en dit long sur la confiance que nous plaçons les uns dans les autres », a-t-il souligné. Le chiffre du jour 15. C’est le nombre d’années de prison à laquelle un soldat ukrainien a été condamné ce mercredi en Ukraine pour avoir servi « d’agent de renseignement militaire » auprès des forces russes, ont annoncé mercredi les services de sécurité ukrainiens (SBU). La « taupe », dont l’identité n’a pas été rendue publique, a transmis des informations à Moscou pour que ses forces puissent ajuster leurs frappes sur des centres d’entraînement militaire ukrainiens, selon le SBU. « Le traître s’est avéré être un membre mobilisé des forces armées ukrainiennes », a assuré le SBU dans un communiqué, ajoutant que l’homme avait été arrêté à l’été 2024. Le SBU a indiqué que l’homme avait attiré l’attention sur lui en publiant des contenus critiques à l’égard de l’Ukraine sur les médias sociaux, ajoutant qu’il a été reconnu coupable de « haute trahison ». La tendance Le Kremlin a fustigé mercredi la brève détention dimanche en France d’une employée gouvernementale russe à l’aéroport Charles-de-Gaulle, affirmant qu’elle « aggrave encore plus » les relations déjà tendues entre Paris et Moscou. Selon Moscou, une employée du ministère russe des Affaires étrangères a été retenue dimanche une journée par les services frontaliers dans ce grand aéroport, près de Paris, avant d’être autorisée à entrer en France. Son téléphone et son ordinateur auraient été saisis. « Nous condamnons de tels agissements de la France et les considérons comme inadmissibles […] Cela aggrave encore davantage nos relations bilatérales déjà abîmées », a dénoncé le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, lors d’un briefing. Les relations entre Moscou et Paris sont glaciales depuis que le Kremlin a déclenché, il y a plus de trois ans, son offensive à grande échelle contre l’Ukraine, soutenue par la France. Pour l’heure, les autorités françaises n’ont pas réagi à ces accusations.