Commotions : A cause des « pètes au casque », Chabal n’a « aucun souvenir d’une seule seconde d’un match » qu’il a joué
Ça fait un moment déjà qu’on n’a plus trop de doutes quant à l’impact désastreux que peut avoir la pratique du rugby à haut niveau sur la santé du cigare, mais c’est toujours important de le rappeler. C’est ce qu’a fait Sébastien Chabal, l’ancienne icône barbue du XV de France, dans une longue interview accordée sur la chaîne YouTube Legend. « Je n’en parle pas car ça ne regarde que moi. Beaucoup d’actions sont réalisées par des collectifs d’anciens joueurs, parce qu’on a pris des pètes au casque, qu’il y a le pâté qui a touché la boîte, comme on dit chez nous. Mais c’est vrai que je n’ai aucun souvenir d’une seule seconde d’un match que j’ai joué », déclare-t-il le plus normalement du monde. Sébastien Chabal raconte sa perte de mémoire au micro de Legend : « il y a le pâté qui a touché la boîte » pic.twitter.com/aqPG6raJJk — 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) April 9, 2025 L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires. Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies J’accepte « Je ne me souviens pas d’une seule des 62 Marseillaises que j’ai vécues. Je ne me souviens de rien et des fois, j’en parle à la maison et je dis à ma femme "en fait, ce n’est pas moi qui ai joué au rugby". Et je suis très sérieux. Et comme j’ai toujours un peu pensé être un imposteur, vu que je suis arrivé là par hasard, j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui ai vécu tout ça, enchaîne-t-il. J’ai deux, trois souvenirs d’enfance, et encore je m’en rappelle mais parce qu’on me les a racontés. » Quant à la naissance de sa fille, là encore, c’est le vide absolu. Des études qui font froid dans le dos S’il a choisi de ne pas se joindre à la procédure collective lancée par des dizaines d’anciens joueurs, au Royaume-Uni et en France, contre les fédérations nationales et internationales de rugby, il n’a pas non plus envisagé de consulter un neurologue. « Aller voir un médecin, pour quoi faire ? La mémoire ne reviendra pas… », lâche-t-il, fataliste. Dans le même genre, l’ancien international anglais Steve Thompson, champion du monde en 2003 avec le XV de la Rose, a quant à lui écrit un livre dans lequel il révèle n’avoir aucun souvenir de son titre mondial. Selon une étude menée par une équipe de l’université de Glasgow, les anciens joueurs internationaux de rugby ont deux fois et demie plus de risques que la population générale de développer des maladies neurodégénératives. Le risque de développer une maladie de Parkinson serait également trois fois plus élevé et celui d’une maladie du motoneurone, un type de maladie dégénérative, serait, lui, quinze fois plus élevé, d’après les résultats de l’étude publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry.