Entre deux trains à destination de Strasbourg pour terminer le tournage de la quatrième saison de Face à face et un vol pour Nice où elle vient de débuter celui de L’Été 36 pour TF1, Constance Gay prend le temps de faire un peu le point sur son actualité débordante. À l’affiche de Flashback sur TF1 depuis début avril, une série où elle donne la réplique à Michaël Youn, c’est sur France 3 que les téléspectateurs vont la retrouver ce mardi pour la troisième saison de Face à face, une série policière qui tend vers la comédie et dans laquelle elle reprend son rôle de Vanessa Tancelin, une flic strasbourgeoise qui marche à l’adrénaline et qui, dans le pilote de la première saison, se découvrait une demi-sœur (Claire Borotra) dont elle ignorait jusqu’ici l’existence. L’une est policière, l’autre juge d’instruction et elles vont devoir apprendre à s’apprivoiser autant dans le travail que dans leur quotidien. Une vie de tous les jours égayée par les arrivées de Marianne James dans la deuxième saison, mère de Vanessa, et le retour de Pascal Demolon, un commissaire pas comme les autres. Une troisième saison qui démarre sur les chapeaux de roues, notamment pour Constance Gay puisque son personnage vient d’apprendre qu’elle est enceinte de Zacharie (Tom Hygreck)... A-t-elle envie de devenir mère? Pour la première fois, elle semble baisser la garde et se prend à imaginer un avenir en dehors de la maison familiale. La première saison était une belle surprise, la deuxième une confirmation, quid de cette troisième? C’est celle de la maturité, en tout cas, c’est comme ça que nos personnages le ressentent, notamment le mien. Elle se pose enfin des questions d’adulte, elle n’est plus seulement dans la love story, il faut assumer et sortir de cette période que j’appelle l’adulescence (rires). Qu’est-ce qui vous plaît toujours autant dans le rôle de Vanessa? Elle est libre, elle s’amuse. Niveau créativité, elle est sans limite. Et puis je trouve qu’avec Claire Borotra, la fiction a rattrapé la réalité. On ne se connaissait pas avant cette série et après trois saisons, on tourne actuellement la quatrième, il s’est passé quelque chose. On est des vraies sœurs. C’est ma grande sœur au quotidien. Quand vous revenez pendant quatre saisons dans la peau du même personnage, que vous côtoyez la même équipe, la même production, se crée alors l’effet de troupe. C’est une famille. À quel point Vanessa vous ressemble? Quand on crée un personnage, on part toujours de soi, c’est la matière première. C’est un tourbillon, une tornade qui débarque et je suis totalement comme ça, elle me colle à la peau. On dialogue beaucoup avec les scénaristes et la production entre chaque saison pour ajuster son rôle. Pour cette troisième saison, on apprend d’entrée qu’elle est enceinte. Elle va devoir se poser la question de le garder alors qu’elle est souvent dans le déni. Comment avez-vous utilisé votre histoire personnelle pour construire ce lien de sang avec Claire Borotra? J’ai un petit frère qui a trois ans de moins que moi, on est complètement différent mais il a les mêmes gènes que moi. On n’est pas obligé de s’aimer dans une fratrie mais c’est mieux de s’aimer en vrai. J’ai essayé de m’appuyer sur ça pour construire Vanessa et son lien avec cette demi-sœur qu’elle découvre à l’âge adulte. Aviez-vous envisagé que la série soit déjà à une quatrième saison? Pas du tout mais c’est mieux de ne jamais se projeter, sinon on peut être déçu. Pour le moment, le public répond présent, s’attache aux personnages, il faut profiter de tout ça. Je suis très attachée à Vanessa, c’est le rôle qui m’a lancée en quelque sorte et qui me permet, derrière, de jouer dans L’Eté 36, Flashback... J’ai aujourd’hui la chance d’avoir trois rôles majeurs dans trois séries différentes, il faut être très organisé, respecter une forme de gymnastique pour passer d’un rôle à l’autre, c’est comme pratiquer différents sports. Et puis il faut savoir dire non car je n’ai pas un emploi du temps extensible. C’est parfois un crève-cœur de refuser certains projets mais c’est la réalité de ce métier, cela veut dire que je suis désirée et que j’ai du travail en ce moment. Ce mardi à 21h05, sur France 3.