François Bayrou met en garde contre le « piège dangereux » de la dette et souhaite dévoiler les grandes orientations du budget 2026 « avant le 14 juillet »

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Comment réaliser 40 milliards d’euros d’économies en 2026 tout en étant sous la menace de la censure à l’Assemblée nationale ? A défaut de résoudre cette équation politique, François Bayrou a dressé un constat alarmant sur la situation budgétaire du pays, mardi 15 avril, en estimant que « seule une prise de conscience de nos concitoyens » pouvait « soutenir une action déterminée » de redressement des comptes publics. Il a qualifié la dette du pays de « piège dangereux, potentiellement irréversible ». Le premier ministre s’exprimait à l’issue d’une réunion d’un « comité d’alerte sur le budget », tenue dans la matinée, où plusieurs membres de son gouvernement ainsi que des parlementaires, des représentants d’organismes de Sécurité sociale ou encore syndicaux ont échangé sur l’état des finances publiques, en son absence. La France « manque de moyens » pour financer ses politiques publiques parce qu’elle « ne produit pas assez et ne travaille pas assez » et « dépense trop par rapport à [ses] recettes », a fait valoir M. Bayrou. Face à « ces constats et ces déséquilibres », qu’il a qualifiés « d’objectifs », le chef du gouvernement a écarté « deux solutions de facilité » qui seraient « intenables », selon lui : une hausse des impôts et emprunter davantage, « ce que nous faisons depuis des décennies » et qui a conduit le pays « au bord du surendettement ». Pour tenter d’y répondre, le gouvernement se fixe « quatre grandes orientations », a-t-il fait savoir. La première d’entre elles est l’« indépendance en matière de sécurité et de défense » de la France, M. Bayrou envisageant « un effort de quelque 3 milliards supplémentaires » dans le budget 2026 en la matière. S’ensuivent « le refus du surendettement » en maintenant « l’objectif d’un retour aux 3 % de déficit en 2029 », puis « la refondation de l’action publique » et le besoin de « vitalité économique », grâce à l’investissement industriel, technologique ou encore la simplification administrative. Enfin, M. Bayrou a annoncé la volonté du gouvernement d’accélérer le « calendrier habituel » concernant l’élaboration du budget 2026, afin de « rassembler toutes les contributions, toutes les suggestions ». « Notre but, c’est que ces grandes orientations et ces grands choix soient proposés avant les vacances, avant le 14 juillet », alors que l’examen du budget aura lieu, comme chaque année, à l’automne au Parlement. M. Bayrou entendait, par cette prise de parole, amorcer la méthode dite de « coresponsabilité » avec les Français qu’il a souvent prônée avant de prendre les commandes du gouvernement, alors qu’il est taxé d’immobilisme par les oppositions après quatre mois passés à Matignon. Faisant le constat d’un « paysage tourmenté dans lequel se dresse la montagne de difficultés que notre pays doit affronter », évoquant notamment la guerre en Ukraine et la guerre commerciale lancée par Donald Trump, le premier ministre a jugé que « la politique de retour de la production et de réindustrialisation (…) doit devenir une obsession pour notre nation ». Il a également mis en garde contre la dette du pays, « inacceptable parce que nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge » et qui pourrait « atteindre 100 milliards d’euros en 2029 », alors que cette dernière s’élève à 62 milliards en 2025. Le gouvernement souhaite réduire de 6 % les dépenses publiques d’ici à 2029 sans recourir à « la tronçonneuse », a déclaré par la suite la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin. Elle a évoqué comme pistes la fusion ou la suppression de certains opérateurs publics, une action contre « la très grande dérive » des arrêts-maladie,