Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre arrive ce soir sur Netflix. Le film rejoint le catalogue de la plateforme, alors que Le Combat des Chefs est en passe de relancer les aventures du petit moustachu, l’intégration de l’un des films les plus cultes du cinéma français promet d’offrir quelques belles soirées télé. Pourtant, le métrage a bien failli ne jamais voir le jour. La faute à un tournage compliqué, et à des conditions pas franchement optimales. La scène où tout a basculé Le 7 février 2001, l’équipe d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre s’apprête à tourner l’une des scènes les plus spectaculaires du film : la découverte du chantier de la pyramide par Numérobis, mobilisant 2 000 figurants venus de toute la région de Ouarzazate. La journée est cruciale : en plus d’être la plus chère du tournage, elle représente aussi un véritable défi logistique. Alors que les répétitions débutent sous le soleil marocain, le vent se lève soudainement. En quelques minutes, le ciel disparaît derrière un nuage de sable. Les 2 000 figurants cherchent à s’abriter, tandis que les techniciens tentent de sauver caméras et matériel des affres de la météo. La tempête dure près de huit heures, forçant l’équipe à capituler. Impossible de tourner, impossible même de rester dehors. Pour l’équipe, c’est la douche froide : il faut tout ranger, protéger le matériel, et surtout, disperser les figurants dans les villages alentour. La journée la plus coûteuse du tournage est perdue. Impossible de reporter au lendemain : il faudra plus d’un mois pour recontacter chaque figurant, leur faire signer une nouvelle décharge, organiser des bus pour les ramener sur le plateau. Un casse-tête logistique titanesque, qui aurait pu signer l’arrêt de mort du projet si la production n’avait pas tenu bon. Un mois de retard La tempête de sable n’est pas le seul obstacle auquel l’équipe a dû faire face sur le tournage de Mission Cléopâtre. La chaleur ambiante, flirtant avec 55°C sous les projecteurs et les décors. Malgré ces conditions extrêmes, la scène du chantier est finalement rejouée, sous une météo plus clémente. La séquence est monumentale, et devient l’un des passages les plus emblématiques du film. Reste que si la tempête avait duré plus longtemps, si la production n’avait pas réussi à rappeler les figurants, ou si le budget avait explosé à cause des délais imposés par les conditions météorologiques, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre aurait pu ne jamais voir le jour.