La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale n’est plus conseillère générale du Pas-de-Calais. La conséquence de la peine prononcée dans l’affaire des emplois fictifs. EXTRÊME DROITE - Exécution provisoire, illustration. Marine le Pen n’est plus conseillère départementale du Pas-de-Calais, conformément à la peine qui a été prononcée à son encontre dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national. La préfecture du département où elle a été élue en 2021 a fait savoir ce vendredi 18 avril que l’arrêté a été pris et lui a été notifié dans la semaine. Cette décision est la conséquence de la peine de cinq ans d’inéligibilité qui a été prononcée à l’encontre de la triple candidate d’extrême droite à la présidentielle. Cette procédure a demandé du temps, notamment parce que la préfecture devait attendre la notification du jugement avant de pouvoir l’engager. Marine Le Pen peut cependant contester cet arrêté préfectoral devant la justice administrative. Un tel recours serait suspensif, selon le code électoral. Le tribunal administratif de Lille a indiqué vendredi à l’AFP n’avoir pas été sollicité en ce sens par l’intéressée. Jugée aux côtés d’autres membres du RN, Marine Le Pen a été condamnée le 31 mars à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, et à une amende de 100 000 euros ainsi qu’à une inéligibilité immédiate de cinq ans, qui compromet sa candidature à la présidentielle de 2027. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’elle était au « cœur » d’un système de détournements de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, entre 2004 et 2016. Le montant total des détournements s’élève à 4,4 millions dont 1,1 ont déjà été remboursés. En vertu de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, Marine Le Pen a conservé son mandat national, celui de députée du Pas-de-Calais. Mais si de nouvelles législatives étaient organisées ces prochains mois (Emmanuel Macron pourra dissoudre l’Assemblée à partir de juillet), la présidente du groupe RN ne pourra pas se présenter. La leader d’extrême droite tentera de faire reconnaître son innocence lors du procès en appel qui sera organisé à la toute fin de l’année 2025 ou au début de l’année 2026. La cour d’appel a dit vouloir faire en sorte que le jugement soit rendu « à l’été 2026 », soit bien avant l’élection présidentielle de 2027. Elle pourra alors se présenter si elle est innocentée, si la peine d’inéligibilité est réduite ou si cette dernière ne s’applique pas immédiatement. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL