Guerre en Ukraine : Zelensky prêt à renoncer à la Crimée selon Donald Trump, le président ukrainien dément

Les États-Unis mettent la pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte de reconnaître la Crimée comme russe. Un point sur lequel Volodymyr Zelensky reste inflexible. INTERNATIONAL - « La Russie gardera la Crimée ». Le président américain Donald Trump l’a assuré ce vendredi 25 avril dans un entretien au magazine Time, Volodymyr « Zelensky comprend » que la Russie conservera la péninsule de Crimée annexée illégalement par Moscou en 2014. Une affirmation, aussitôt démentie par le président de l’Ukraine, qui intervient dans un contexte houleux entre Washington et Kiev, les deux pays n’étant pas du tout sur la même longueur d’onde concernant les concessions à faire pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine. Donald Trump accusant son homologue d’être responsable des blocages dans les négociations. Le président américain, dans la même interview, répète par ailleurs que l’Ukraine est selon lui responsable du conflit déclenché par l’invasion russe en février 2022 : « ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan ». Donald Trump poursuit ici son attachement au narratif russe déjà défendu ces derniers jours, alors que la presse américaine avance que la reconnaissance de la Crimée comme russe figure dans le plan américain en vue d’une cessation des hostilités. Pendant ce temps, le président Volodymyr Zelensky s’évertue à faire de ce point central des négociations − aux yeux de Moscou− une ligne rouge. Raison pour laquelle il a répliqué sans attendre à Donald Trump ce vendredi. « Notre position reste inchangée (...) tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine », a-t-il répété en dépit des pressions américaines. Et de celles du maire de Kiev, qui a reconnu plus tôt dans la journée que l’« un des scénarios » pour parvenir à la paix « serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire ». « Ce scénario est tout à fait possible », compte tenu du nombre de « responsables politiques et médias internationaux » qui parlent de cet échange territorial comme possible levier dans les négociations, s’est-il justifié après sa déclaration initiale. C’est dans ce contexte tendu que Vladimir Poutine a accueilli l’émissaire américain Steve Witkoff à Moscou ce vendredi. Où le président russe en a profité pour évoquer la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev. Steve Witkoff, interlocuteur privilégié du chef de l’État russe au sein de l’administration américaine, menait là sa quatrième rencontre avec le chef du Kremlin depuis la relance inattendue des relations entre leurs deux pays mi-février à l’initiative de Donald Trump. Selon le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, leur entretien a duré trois heures, qualifiant les échanges de « constructifs et très utiles ». « Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des États-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales », a-t-il dit aux journalistes. « Nous arrivons à des progrès », a de son côté commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains. Jeudi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté affirmé que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent, après un nouvel avertissement de Donald Trump à Vladimir Poutine après ses frappes sur Kiev jeudi, qui ont fait 12 morts. Pro-actif sur le dossier ukrainien, Donald Trump a d’ailleurs indiqué les États-Unis exerçaient « une forte pression » sur Moscou en vue de mettre fin au conflit, jugeant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en acceptant de ne pas s’emparer de toute l’Ukraine. Une manière détournée de forcer la main de Volodymyr Zelensky sur la Crimée. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de vo