Élections: une lutte plus serrée que prévu dans la région atlantique

Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur Bluesky(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Les premiers résultats en Atlantique montrent une lutte serrée, à la suite d’une campagne électorale fédérale courte, intense et marquée par des tensions. Selon le bureau de décision de La Presse canadienne, les libéraux sont en tête dans 22 des 32 circonscriptions où les bureaux de vote sont fermés, alors qu’en 2021, ils avaient remporté 24 des 32 sièges de la région. Les bureaux de vote doivent fermer bientôt en Ontario et au Québec — provinces clés en termes de votes — ainsi que dans les Prairies, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. La circonscription de Terre-Neuve détenue depuis dix ans par Gudie Hutchings, ministre libérale, a basculé du côté des conservateurs. Hutchings avait choisi de ne pas solliciter un nouveau mandat lors de cette élection. Au Nouveau-Brunswick, les députés libéraux sortant Serge Cormier, Roméo LeBlanc et Ginette Petitpas Taylor ont remporté des victoires décisives. Le député conservateur sortant Rob Moore a été réélu. Le chef libéral Mark Carney, le chef conservateur Pierre Poilievre et le chef néo-démocrate Jagmeet Singh ont passé cinq semaines à présenter leurs arguments aux électeurs. Chacun des principaux chefs de parti est retourné dans sa circonscription d’origine lundi, après une campagne électorale mouvementée, mais écourtée, qui a duré le minimum légal de 37 jours. Poilievre est arrivé à un bureau de vote de sa circonscription de Carleton lundi matin et a repris son slogan de campagne en encourageant les Canadiens à « sortir voter — pour un changement », en déposant son bulletin dans l’urne. Il avait terminé sa campagne dimanche soir par un rassemblement dans sa circonscription — l’une de celles où l’on prévoit une lutte serrée entre libéraux et conservateurs au dépouillement. Carney a voté lundi après-midi aux côtés de son épouse, Diana Fox Carney, dans un bureau installé dans une église anglicane d’Ottawa. Le chef libéral a demandé à un scrutateur quel était le taux de participation jusqu’à présent, puis a avoué qu’il était « assez fatigué » après avoir voyagé depuis la Colombie-Britannique au cours de la nuit. Singh, qui avait voté plus tôt dans le mois lors du vote par anticipation — un scrutin marqué par une participation record —, faisait encore campagne lundi à Port Moody, en Colombie-Britannique. Il a rejoint des partisans brandissant des pancartes au bord de la route et a encouragé les bénévoles néo-démocrates qui partaient faire du porte-à-porte pour inciter les électeurs à voter, leur rappelant qu’élire des députés néo-démocrates permettrait de défendre les programmes sociaux, peu importe quel parti formera le prochain gouvernement. « Rappelez aux gens : c’est grâce à vous, » a-t-il lancé. « Parce que vous votez NPD, nous pouvons nous battre pour vous. » Carney, ancien banquier central et néophyte en politique, s’est présenté durant la campagne comme une valeur sûre pour un pays menacé par le président américain Donald Trump, tandis que Poilievre a axé son message sur la lutte contre la criminalité et le coût de la vie élevé. Singh, qui avait commencé la campagne en se présentant comme candidat au poste de premier ministre, a modifié son message après deux semaines pour plutôt appeler les Canadiens à élire des néo-démocrates afin de protéger les programmes sociaux. Donald Trump a pesé lourdement sur la campagne avec ses menaces tarifaires et ses appels pour que le Canada devienne un État américain, forçant Carney à quitter temporairement la campagne pour tenir des réunions dans son rôle de premier ministre. Le président américain est même intervenu le jour du scrutin, publiant un message sur sa plateforme Truth Social où il a réitéré son appel pour que le Canada rejoigne les États-Unis et souhaité « bonne chance au grand peuple canadien. » « Élisez l’homme qui a la force et la sagesse de réduire vos impôts de moitié, d’augmenter gratuitement votre puissance militaire au plus haut niveau mondial, de faire quadrupler vos industries automobile, sidérurgique, aluminium, bois, énergie, et toutes vos entreprises, SANS AUCUN TARIF NI TAXE, si le Canada devient le précieux 51e État des États-Unis d’Amérique, » a-t-il écrit. Le dernier jour complet de la campagne, tous les chefs de partis majeurs ont pris un moment pour réagir à une attaque mortelle à la voiture-bélier lors d’un événement de la communauté philippine à Vancouver, qui a coûté la vie à au moins 11 personnes et fait plusieurs blessés. Les libéraux ont connu une remontée spectaculaire depuis le début de l’année, la plupart des sondages les donnant en avance sur les conservateurs, qui étaient longtemps favoris pour obtenir une majorité sous Justin Trudeau. Les sondages suggèrent que le NPD pourrait perdre de nombreux sièges, les électeurs du centre-gauche se tournant vers les libéraux pour empêcher Poilievre de former le gouvernement. Au moment de la dissolution du Parlement, les libéraux détenaient 153 sièges dans un gouvernement minoritaire, et les conservateurs formaient l’opposition officielle avec 120 sièges. Le Bloc québécois comptait 33 sièges, le NPD 24, et les verts deux. Trois députés étaient indépendants. En raison de modifications aux limites des circonscriptions, l’élection générale de 2025 verra 343 sièges être disputés, contre 338 auparavant. Pour obtenir une majorité au prochain Parlement, un parti devra sécuriser au moins 172 sièges.