Le Parti vert du Canada (PVC) espérait voir augmenter son nombre de députés lundi à la Chambre des communes. Mais la tâche s’annonçait difficile pour ce parti qui a eu peu de visibilité pendant la campagne après avoir été exclu des débats des chefs en raison d’un nombre insuffisant de candidats. Lors de la dissolution du Parlement, le Parti vert ne comptait que deux députés, soit la co-cheffe Elizabeth May, dans Saanich-Gulf Islands, et Mike Morrice, député de Kitchener-Centre, au sud-ouest de Toronto. Candidat dans Outremont, l’autre co-chef, Jonathan Pedneault, affrontait lundi la libérale Rachel Bendayan, qui représente cette circonscription depuis 2019, ainsi que Rémi Lebeuf, du Bloc québécois (BQ), Ronan Reich, du Parti conservateur du Canada (PCC), et Ève Péclet, du Nouveau Parti démocratique (NPD). La partie n’était pas gagnée pour Elizabeth May, qui devait défendre son siège devant la conservatrice Cathie Ounsted, le libéral David Beckham et le néodémocrate Colin Plant. La lutte s’annonçait serrée dans cette circonscription. Le Parti vert présentait 232 candidats dans les 343 circonscriptions que compte le pays. Au Québec, les candidats verts n’étaient présents que dans 42 des 78 circonscriptions fédérales. Au moment où ces lignes étaient écrites, les résultats arrivaient au compte-goutte. À Terre-Neuve-et-Labrador et dans les autres provinces atlantiques, où les bureaux de vote ont fermé en premier, les huit candidats verts récoltaient moins de 1 % des voix, loin derrière les libéraux et les conservateurs. Exclus des débats Les verts ont été amèrement déçus de ne pas avoir pu participer aux débats des chefs durant la campagne électorale. Rappelons qu’en vertu des règles établies par la Commission des débats des chefs, les partis devaient présenter des candidats dans au moins 90 % des circonscriptions. Ce n’était finalement pas le cas du Parti vert, avec ses 232 candidats confirmés, ce qui a empêché la participation de Jonathan Pedneault à deux rendez-vous électoraux. Jeudi, le Parti vert s’est d’ailleurs adressé à la Cour fédérale pour contester la décision de la Commission, affirmant que certains candidats potentiels avaient eu de la difficulté à faire valider les signatures appuyant leur candidature. Le Parti vert espère faire des gains après sa difficile campagne de 2021, qui avait été marquée par des conflits internes. En plus de ne faire élire que deux députés, les verts avaient récolté seulement 2,3 % des suffrages, contre 6,5 % lors des élections précédentes. Pendant la campagne électorale, le Parti vert a plaidé en faveur de l’élimination de l’impôt fédéral pour les personnes dont les revenus sont inférieurs à 40 000 $ ainsi que pour une augmentation de la charge fiscale pour les grandes entreprises. La formation politique estime qu’il faut mettre un terme au financement public des compagnies pétrolières et gazières afin d’investir dans des projets d’énergie propre et de transport en commun. Un Parti vert au pouvoir mettrait un terme aux nouveaux projets d’exploitation des combustibles fossiles.