Dès le 1 er juillet prochain, la passe mensuelle en zone A, soit l’île de Montréal, passera de 100 $ à 104,50 $. En zone AB, ce qui inclut aussi Longueuil et Laval, le même titre sera augmenté de 160 à 164,50 $. Les tarifs pour se déplacer en métro ou en autobus dans la région métropolitaine augmenteront à nouveau de 3 % en moyenne dès le 1er juillet. Une passe mensuelle pour l’île de Montréal coûtera dorénavant presque 105 $. À Laval et à Longueuil, le prix d’un billet unitaire augmente aussi, au grand dam des usagers. C’est ce qu’a confirmé mercredi l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), jugeant la nouvelle hausse « responsable » dans le contexte économique actuel. Une indexation des tarifs à 3 % n’est en soi pas surprenante, puisque la même décision avait été prise l’an dernier. La mesure permettra « de limiter les impacts financiers sur la clientèle, tout en assurant que nous puissions continuer d’offrir un service fiable et performant », s’est justifié le directeur général de l’Autorité, Benoît Gendron, dans un communiqué de presse. Résultat : dès le 1er juillet prochain, la passe mensuelle en zone A, soit l’île de Montréal, passera de 100 $ à 104,50 $. En zone AB, ce qui inclut aussi Longueuil et Laval, le même titre sera augmenté de 160 à 164,50 $. En zone ABC, autrement dit avec l’ensemble des couronnes également, la passe mensuelle passera la barre des 200 $ ; elle coûtera désormais 200,50 $, au lieu de 196 $. En zone ABCD, ce qui comprend aussi les villes situées à l’extérieur du territoire de l’ARTM, on passera de 271 à 275,50 $ pour un seul titre mensuel. Frustration sur les deux rives Quant aux passages individuels, le prix demeurera identique en zone A, sur l’île de Montréal, soit 3,75 $. En zone AB, toutefois, il passera de 4,75 $ à 5 $, ce que dénonce vivement l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS). « Cette hausse de 25 cents, la seule annoncée cette année sur les titres unitaires, cible injustement les usagers des couronnes », affirme l’organisme, qui déplore « qu’il n’y aura aucune amélioration de service en contrepartie ». L’an dernier, le titre AB avait été l’objet d’une hausse. « Résultat : en deux ans, il aura augmenté de 11,1 %, bien au-delà de l’inflation. Pendant ce temps, les usagers font face à une offre de service en recul depuis la pandémie », poursuit l’ATCRS. « Nous nous demandons pourquoi ce sont les usagers des couronnes, notamment ceux de la Rive-Sud et de Laval, qui doivent encore absorber une hausse alors qu’ils constatent une baisse significative de la qualité du service », soutient le porte-parole de l’association, Jean-Michel Laliberté. L’ATCRS dit encore observer à ce jour « moins de lignes de bus, une diminution de la fréquence des métros sur la ligne jaune, et toujours pas d’accessibilité universelle à la station Longueuil », entre autres. À Brossard, « les utilisateurs font face à un REM instable, dont le fonctionnement chaotique rallonge les trajets de 30 minutes pour plusieurs d’entre eux », ajoute l’organisme. M. Laliberté demande à Québec de verser à l’ARTM les 2,7 millions nécessaires pour éviter la hausse des tarifs « Nos usagers paient plus cher, année après année, pour un service qui se détériore. Ce n’est pas seulement une question de tarification, c’est une question d’équité », conclut-il.