Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur Bluesky(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a été fière de remplir une de ses promesses de campagne, mardi: rembourser un cycle de traitement de fécondation in vitro ou d’insémination intra-utérine par ménage. C’était une question d’accès aux soins et d’équité pour la première ministre, Susan Holt. Mais elle a aussi fait de la facilitation de l’accès aux traitements de fertilité une affaire personnelle. «Ma famille a été touchée par ce problème, a-t-elle raconté en conférence de presse. Nous avons commencé cette aventure en 2008. Puis 2009 est arrivée, puis 2010 et ensuite, c’était 2011. C’était vraiment une période difficile, pendant laquelle mon mari et moi nous posions beaucoup de questions sur ce que nous devions faire.» Mme Holt et son époux se sont demandé s’ils avaient les moyens de payer pour les services de la seule clinique de fertilité du Nouveau-Brunswick, à Moncton: Conceptia. Aujourd’hui, un cycle de fécondation in vitro (FIV) coûte environ 20 000$. Or, un cycle est souvent insuffisant pour qu’une femme devienne enceinte. Jusqu’à présent, le gouvernement du Nouveau-Brunswick offrait un remboursement s’élevant jusqu’à 5000$. Son nouveau Programme de remboursement des traitements de fertilité permettra de rembourser au complet un cycle de traitement de fécondation in vitro ou d’insémination intra-utérine (IIU) par ménage. Il estime que cette mesure lui coûtera environ 2 millions $ par an. Une personne sur six est touchée par l’infertilité, selon l’Organisation mondiale de la Santé. «Nous voulons que chaque personne du Nouveau-Brunswick qui souhaite fonder une famille en ait la possibilité, a déclaré Mme Holt. Les obstacles financiers ne devraient pas l’empêcher de réaliser ce rêve.» Le ministre de la Santé, John Dornan, a indiqué que l’annonce de son gouvernement reflète les pratiques exemplaires et l’évolution des normes au Canada en matière de soins de santé reproductive. La directrice du groupe de pression Fertility Matters Canada, Carolynn Dubé, a tenu des propos similaires. «Pendant trop longtemps, l’accès aux traitements de fertilité a dépendu de deux choses: le revenu et le code postal, a-t-elle déploré. Dans une province comme le Nouveau-Brunswick, qui a des défis démographiques et un déclin du taux de natalité, ça importe. Beaucoup.» Mme Dubé a souligné par ailleurs la promesse du Parti libéral du Canada d’établir un nouveau programme qui rembourse jusqu’à 20 000$ de frais pour un seul cycle de FIV. «C’était un peu une surprise pour nous d’entendre que le gouvernement fédéral allait faire cet investissement, a commenté Mme Holt en mêlée de presse. Ce sera peut-être deux cycles au complet qui pourront être couverts.» Dr Dornan a réagi en précisant que le remboursement proposé par son gouvernement couvre seulement les procédures médicales et les services de soutien directement associé à des procédures de FIV ou d’IIU. «Les ménages subissent d’autres dépenses, comme des nuits à l’hôtel et des trajets vers la clinique, a-t-il ajouté. Nous espérons pouvoir combiner nos efforts à ceux du gouvernement fédéral pour faire du mieux que nous pouvons.» Mme Dubé a précisé que des femmes doivent parfois rester près de la clinique de fertilité à Moncton pendant une période de 10 à 14 jours. «Il faut aussi prendre en compte le temps passé à ne pas travailler et la garde d’un enfant, si on en a déjà un, a-t-elle énuméré. Le soutien pour la santé mentale est aussi important.»