De gauche à droite: Mario De Tilly, directeur général d'IDE Trois-Rivières, Julien Vauray, président d'Ambiance Bois, sa conjointe Karen Garand, adjointe administrative chez Ambiance Bois, Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières, et René Martin, conseiller du district des Carrefours. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste) Le bâtiment de 25 000 pieds carrés a été inauguré officiellement jeudi dans le parc industriel Carrefour 40-55. Il s’agit de l’aboutissement de cinq longues années de discussions, de réflexion et de construction. «On n’avait aucune place pour entreposer, pas d’équipement pour faire la manutention. Aujourd’hui, l’entrepôt n’est pas trop plein, mais le mois passé, on avait une trentaine de pièces qui faisaient 7000 livres chacune», explique Julien Vauray, président d’Ambiance Bois. «On continue d’acheter notre matière première, mais on la transforme avec une machine à commande numérique, puis on fait la finition. En fait, on réalise vraiment des projets clé en main, alors avec le bureau d’étude à l’étage, qui a la vision directe sur les opérations, la production, ça nous permet d’être plus autonomes et de maîtriser la chaîne d’approvisionnement.» L'entreprise a mis sa propre expertise à profit dans la construction de son usine. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste) Et il en fallait de l’espace, puisque les projets sont nombreux pour l’entreprise qui se spécialise en conception, fabrication et installation de structures en bois. Écoles, bibliothèques, casernes de pompiers, hôtel de ville: voilà un aperçu des réalisations des 10 dernières années. À Trois-Rivières, Ambiance Bois a d’ailleurs été impliquée dans la construction du Centre d’innovation agroalimentaire L’Ouvrage, de la nouvelle aérogare, du pavillon des baigneurs du Parc de l’île Saint-Quentin et du nouveau pavillon d’accueil du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. L’entreprise a également travaillé sur le Lab-École de Maskinongé. «On intervient comme sous-traitant d’entrepreneurs généraux. Mais on peut aussi livrer de plus petits projets pour des particuliers. On essaie d’avoir une offre la plus diversifiée possible», souligne M. Vauray. Une deuxième machine à venir La construction de l’usine et l’achat des équipements actuels ont nécessité des investissements de cinq millions de dollars. L’une des pièces centrales de l’usine est la machine à commande numérique. «On reçoit les pièces qui sont brutes, puis les sections sont chargées sur la machine. Les opérations de découpe, d’entaillage et de perçage se font dedans. Quand elles en ressortent, il ne reste qu’une seule étape de finition avant de les envoyer au chantier», explique M. Vauray. Les pièces sont entaillées, coupées et percées dans la machine à commande numérique avant de ressortir de l'autre côté, prêtes pour la finition. (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste) Celui-ci compte se doter d’une autre machine, de nouvelle génération. Elle sera utilisée pour les pièces de plus petite taille, et permettra de bénéficier d’un débit de production plus rapide. Cette acquisition à venir nécessitera un nouvel investissement de l’ordre de 1,5 million de dollars et devrait permettre la création de nouveaux emplois. Une dizaine de personnes travaillent actuellement pour Ambiance Bois. L’entreprise a également dû se doter d’un tunnel de peinture, pour la finition des pièces, afin de réaliser le projet de L’Ouvrage. Un retour aux sources Pour Julien Vauray, le choix de Trois-Rivières pour y installer son usine s’imposait, d’abord pour la position stratégique de la ville, à mi-chemin entre Montréal et Québec. L’usine est également tout près d’un accès à l’autoroute 55, un autre avantage de poids. «Ma conjointe est originaire de Saint-Georges-de-Champlain. C’est aussi un juste retour aux sources: je suis venu pour un échange étudiant en 1988, au Cégep de Trois-Rivières. C’est là que j’ai rencontré ma future conjointe. Elle m’a rejoint en France, mais on est repartis au Québec en 2012 et on avait envie de se rapprocher un peu de la famille», explique le président d’Ambiance Bois. Pour sa part, le maire Jean Lamarche se réjouit de voir aboutir les démarches menées par l’entreprise et Innovation et développement économique (IDE) Trois-Rivières depuis plusieurs années. La mise en valeur du bois fait également son affaire. «Ça correspond à l’image verte qu’on veut, à la volonté de décarboner. Cette annonce-là, c’est exactement dans l’ADN de Trois-Rivières», a-t-il salué.