Geneviève Guilbault lors de l'annonce de la bonification du programme de soutien au transport adapté, le 1er mai à Sherbrooke. (Jean Roy/La Tribune) En plus des fonds supplémentaires, le programme a aussi été révisé pour apporter plusieurs améliorations qui pourront se refléter dans le service aux usagers, selon les intervenants présents à l’annonce tenue jeudi à Sherbrooke. Ce type de transport destiné aux personnes vivant avec un handicap ou une limitation fonctionnelle est souvent la seule façon pour des milliers de Québécois de se rendre au travail, d’avoir accès à des soins de santé ou de participer à des activités sociales. C’est un «devoir sociétal» pour le gouvernement de soutenir le transport adapté, a souligné la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, en présentant ce programme renouvelé. Il promet notamment de réduire la lourdeur administrative et de verser plus rapidement les fonds aux organismes qui assurent les services, soit les sociétés de transport dans les Villes, et les MRC ou d’autres organismes en région. Des ajustements au financement accordé sont d’ailleurs prévus en fonction de l’éloignement des régions afin de mieux soutenir les milieux moins denses, où le transport coûte logiquement plus cher à fournir. On voulait aussi faciliter les déplacements hors territoire et ceux dans des territoires limitrophes pour ne pas empêcher des déplacements uniquement pour des raisons de limites administratives, en plus de favoriser l’interconnexion et la mutualisation de certains services entre les organismes de transport. Concertation en amont Ces mesures émanent d’un comité formé l’an dernier pour se pencher sur les pistes de solution afin d’améliorer le programme de soutien au transport adapté, qui était présidé par le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, aussi adjoint gouvernemental au Transport. Sébastien Schneeberger, adjoint gouvernemental au Transport et député de Drummond-Bois-Francs, en compagnie de la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault. (Jean Roy/La Tribune) «Grâce à la collaboration des municipalités, des organismes de transport adapté et des transporteurs, nous sommes en mesure de présenter un nouveau [programme] amélioré, résultat tangible des travaux du comité», a souligné la ministre Guilbault en vantant le leadership de son collègue dans le dossier. «Trop souvent dans les régions, l’absence de solutions de transport constitue un frein majeur à l’emploi et à l’autonomie de nos employés. Quand l’offre de transport est absente ou insuffisante, ce sont des talents qui restent à la maison, ce sont des projets de vie qui stagnent», a témoigné Steeve Breton, directeur général de Défi Polyteck, une entreprise de sous-traitance industrielle de Sherbrooke spécialisée dans la réinsertion et dont plusieurs employés utilisent le transport adapté. «Pour les personnes handicapées, la disponibilité sept jours par semaine d’au moins un mode de mobilité accessible à tous, adapté à leur condition et abordable, c’est une cible tout aussi minimale qu’ambitieuse pour assurer leur participation pleine et entière à la société», a observé de son côté Paul Lupien, directeur général de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec, en assurant qu’il poursuivrait les travaux en comité pour atteindre cette cible. Paul Lupien, directeur général de la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec. (Jean Roy/La Tribune) «C’est un début», a-t-il ensuite salué, optimiste, quand on lui mentionnait que la plage minimale d’horaire offerte passait de 35 à 40 heures par semaine, ce qui reste limité pour concilier un horaire impliquant travail, rendez-vous médicaux et activités sociales. Plusieurs organismes de transport adapté au Québec offrent déjà des plages largement supérieures, a-t-on aussi mentionné. Les sommes totales liées au programme de soutien au transport adapté s’approchent de 469 millions pour les trois prochaines années.