Le ministre israélien de la Défense annonce de nouvelles offensives à Gaza pour «nettoyer la zone» du Hamas
Israël annonce de nouvelles offensives pour «nettoyer» Gaza Le ministre israélien de la Défense a annoncé ce mercredi 2 avril l’extension de l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, territoire pilonné depuis le 7 Octobre et l’attaque du Hamas contre Israël, occasionnant plus de 50 000 morts. Israël Katz a déclaré dans un communiqué que cette offensive avait pour objectif d’«écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël». Il avait déjà annoncé le 21 mars avoir ordonné à l’armée de «saisir davantage de territoire» dans la bande de Gaza. La trêve, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, s’est effondrée le 18 mars lorsqu’Israël a repris ses bombardements aériens puis son offensive terrestre contre le Hamas dans le territoire palestinien assiégé. L’Etat hébreu menace depuis quelques jours d’annexer le territoire si le Hamas ne délivre pas les derniers otages. «J’appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages», a encore déclaré le ministre de la Défense israélien ce mercredi. Des frappes meurtrières au Sud, dans le centre… Peu après cette annonce, les secouristes de la Défense civile de Gaza ont signalé que deux frappes israéliennes sur des habitations avaient tué au moins quinze personnes, dont des enfants, à Khan Younès, dans le Sud, et dans le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire. Treize personnes ont été tuées par un bombardement qui a visé «une maison abritant des personnes déplacées dans le centre de Khan Younès» et deux autres par une frappe sur une maison à Nousseirat, a détaillé Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile. A lire aussi Blocage de l’aide humanitaire à Gaza : le coup de pouce de la Cour suprême israélienne au gouvernement Nétanyahou Elles s’ajoutent aux plus de 1 000 morts comptabilisés depuis la reprise des bombardements et des combats au sol, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Au total, le bilan humain depuis octobre 2023 dépasse désormais les 50 400 morts. L’attaque du 7 Octobre, elle, a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l’armée. … et au Nord de la bande de Gaza Plus tard dans la journée, les secouristes ont fait état d’au moins seize nouvelles victimes, dont neuf enfants. Selon la Défense civile, ces dernières ont été tuées dans une frappe israélienne ayant visé une clinique du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza : «Au moins seize martyrs, dont neuf enfants, ont été transportés [vers les hôpitaux], avec des dizaines de blessés» dans une attaque ayant «visé un bâtiment de l’Unrwa [agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens, ndlr] abritant une clinique» dans ce camp, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours. Dans un communiqué, l’armée israélienne a confirmé avoir ciblé un bâtiment de l’UNRWA dans la zone de Jabalia, répertoriée comme «un poste de commandement» où «des terroristes du Hamas se cachaient» dans un poste de commandement». Le ministre suprématiste Itamar Ben Gvir sur l’esplanade des Mosquées Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu ce mercredi matin sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et lieu le plus sacré du judaïsme, à Jérusalem-Est, un secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Il s’agit de sa première visite sur ce site disputé de la Vieille Ville de Jérusalem (il s’y est rendu à au moins huit reprises depuis la fin 2022) depuis son retour le 19 mars dans le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qu’il avait quitté le 19 janvier pour protester contre la trêve conclue avec le Hamas. «Une provocation et une dangereuse escalade», a réagi dans la foulée le mouvement islamiste dans un communiqué, rejointe par la Jordanie qui y a vu une «prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa».