La France a refusé de très nombreuses demandes de visas russes depuis le début de la guerre en Ukraine. POLITIQUE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, c’est une discrète tectonique des plaques qui se joue avec le concours du Quai d’Orsay, des consulats, et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Comme le révèlent nos confrères du Monde, depuis le début de l’agression moscovite, la France a refusé 1200 demandes de visas venant de Russie, dont 350 spécifiquement pour l’Hexagone. Une « vigilance consulaire » en coordination avec les autres pays européens, à l’égard notamment de certains profils. Pour déjouer cette surveillance, accrue forcément depuis le début du conflit, Moscou multiplie les stratégies avec par exemple des profils de faux journalistes, aussi appelés « agents sans couverture ». Selon le quotidien du soir, ce sont aussi les proches des diplomates russes qui peuvent se révéler être des profils dangereux. Dangereux, car cette vigilance sert surtout à empêcher Moscou de reconstituer en France un réseau d’espions sous couverture diplomatique. Autre point de surveillance, les personnalités russes nommées dans des instances internationales ayant pied à terre à Paris, à l’instar de l’Unesco par exemple. Les chefs d’entreprise, les personnes venant pour des colloques ou des événements culturels sont aussi scrutés de près. Les cas où les mailles du filet peinent à se resserrer, précise Le Monde, concernent surtout les jeunes diplômés de moins 30 ans pour lesquels les services disposent de peu d’informations. Les relations franco-russes demeurent dans un niveau de tension élevé depuis le début de la guerre en Ukraine. Il y a deux semaines, Moscou a haussé le ton alors qu’une fonctionnaire russe a été détenue brièvement à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. « Nous condamnons de tels agissements de la France et les considérons comme inadmissibles », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, alors que le pays est accusé de mener régulièrement des opérations de désinformation et de déstabilisation. Depuis le début de la guerre, Paris a expulsé plus d’une cinquantaine de diplomates russes. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter