Des vidéos, diffusées dans la foulée de la reprise de la capitale du Soudan par l’armée régulière, montrent le musée national totalement vidé de ses antiquités. Pour la population, le saccage de cet établissement, ouvert en 1971, est symbolique des destructions de grande ampleur occasionnées par le conflit. Vendredi 28 mars, les forces armées soudanaises (FAS) ont annoncé la reconquête de Khartoum et le retrait des paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF). Près de deux ans de combats dans la capitale ont causé un désastre humain et des dégâts matériels sans pareil dans l’histoire du pays. Mais The Guardian relève une autre tragédie ayant frappé la ville : la mise à sac du musée national du Soudan. Depuis la reprise de la ville par l’armée, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant l’intérieur de l’établissement complètement ravagé et vidé de ses antiquités. Dans l’une d’elles, relayée par le site Sudan Tribune, on peut apercevoir une grande salle, au sein de l’édifice, où ne trône plus qu’une grande statue de Taharqa, pharaon d’Égypte et roi de Napata. Sa taille imposante a sans doute dissuadé les pillards de l’emporter. Le musée avait ouvert en 1971 sur les rives du Nil Bleu, non loin du palais présidentiel. Sa collection comprenait quelque 100 000 objets, retraçant l’histoire du pay