Parce qu’elle s’est interrogée sur l’absence de produits menstruels dans les toilettes publiques, une élue japonaise a reçu 8.000 menaces de mort. « J’ai eu un problème aujourd’hui quand mes règles sont arrivées d’un coup. Malheureusement, il n’y avait pas de serviettes hygiéniques dans les toilettes de la mairie de Tsu, où j’étais pour régler des affaires », s’était ému l’élue communiste, sur une publication sur X dénichée par le Huffington Post. « Je n’ai pas pu gérer ça correctement avant d’arriver chez moi. Même à 27 ans, ce genre de choses arrive. » L’élue de l’Assemblée préfectorale de Mie (une commune située au sud de l’île de Honshū) a demandé dans la foulée « que les serviettes hygiéniques soient disponibles partout, tout comme le papier toilette. » Une requête qui a déclenché un torrent de haine. Le média South China Morning Post, cité par le Huffington Post, a interrogé un professeur associé de sociologie à l’université de Hiroshima. Pour ce conseiller au bureau de consultation sur le harcèlement de l’université, les femmes politiques sont victimes de plus en plus souvent et de façon « de plus en plus extrême » de harcèlement au Japon. « Chaque fois qu’une femme politique fait une déclaration ou rédige une proposition, elle est presque systématiquement attaquée », constate-t-il.