François Ruffin a un nom en tête pour faire gagner son camp en 2027 : le sien. Dans un entretien à la Tribune Dimanche, celui qui a rompu avec la France insoumise lors des dernières législatives affirme avoir « la légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle ». Le député assure que l’envie d’être candidat est présente chez lui : « Oui, je suis déterminé. Ça fait vingt-cinq ans que j’écoute la France, que je la parcours en tous sens. Je peux dire au pays : "Je vous ai compris !" », justifie-t-il. Ruffin défend « une candidature commune » Il rappelle en outre avoir « battu trois fois » le Rassemblement national chez lui après des élections nationales où le parti d’extrême droite était sorti en tête. « Donc, oui, ça me donne une légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle », ajoute-t-il. « Au vu des enjeux, une candidature commune ne relève pas du souhait mais de la nécessité », insiste-t-il. Mais alors que le patron des socialistes Olivier Faure dit vouloir une plateforme commune de la gauche non mélenchoniste allant de Raphaël Glucksmann à lui-même, François Ruffin, botte en touche : « Je ne suis pas garde-frontière, donc je ne trace pas de limite. La porte est ouverte ». « Après, les forces choisissent de rejoindre ou non, de s’autoexclure ou non », concède-t-il, soulignant qu’Olivier Faure « fait partie de ceux qui tracent un chemin du commun ». Le député, qui a démarré mardi un tour de France par un meeting à Montreuil, « pour redonner à la France "l’envie d’avoir envie", comme le chantait Johnny », déplore de sentir depuis des mois, à gauche « de l’apathie, de l’inertie », et veut « servir de thérapie ! ». Il considère qu’une « force est là, latente, présente, qui n’attend qu’à être cristallisée. Ce à quoi je vais m’atteler avec mes amis », promet-il, à l’instar du Front populaire qu’il avait initié au soir de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.