Après la condamnation de Marine Le Pen, le RN appelle ses soutiens à manifester devant les Invalides à Paris

Consulterle journal Quatre graphiques pour comprendre les effets attendus des « taxes Trump » sur l’économie américaine Le retour de Donald Trump ravive les débats sur la souveraineté technologique européenne Quand le garagiste ne trouve pas l’origine de la panne « L’hostilité envers la transition écologique est un coup porté à l’industrie européenne, à l’économie réelle et aux emplois » Au cœur de l’océan Indien, l’un des plus grands poumons de la planète est en danger de mort En images : le RN se mobilise en soutien à Marine Le Pen condamnée, « tu voles, tu paies » répond Gabriel Attal Kings League : quand le football devient un show Pourquoi la guerre commerciale déclarée par Donald Trump est considérée comme « la plus stupide de l’histoire » Les pays pauvres, victimes du cynisme de Donald Trump Romain Delès, sociologue : « Les parents français sont les champions d’Europe du pessimisme parental » Bernard Cazeneuve : « Le populisme est un dégagisme qui finira par mourir de son propre poison » Theo Boer, professeur d’éthique néerlandais : « J’ai cru qu’un cadre rigoureux pouvait prévenir les dérives de l’euthanasie : je n’en suis plus si sûr » Pourquoi le style de Wes Anderson est-il si unique ? « Bleus, blancs, rouges », de Benjamin Dierstein, et « Rares ceux qui échappèrent à la guerre », de Frédéric Paulin : années de plomb, version française Sur Netflix, « De rockstar à tueur : le cas Cantat » dénonce la couverture médiatique qui fut accordée au meurtre de Marie Trintignant Marguerite Matisse, fille modèle et essentielle à son père C’est l’histoire d’une rue : Visconti, de l’imprimerie de Balzac au Mur de fer de Christo Au Japon, l’esprit du Mingei souffle encore Est-ce bien raisonnable de… porter du violet Sabrina Laval, Miss Beauté Limousin, sa « guérison » Services Le Monde Services partenaires GUIDES D'ACHAT Suppléments partenaires Le parti d’extrême droite rassemble ses soutiens, dimanche, tandis qu’une partie de la gauche appelle à une contre-manifestation place de la République et que le parti présidentiel Renaissance tient un meeting, prévu de longue date, à Saint-Denis. Le Monde avec AFP Temps de Lecture 2 min. Deux ans avant l’élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique : dimanche 6 avril, le Rassemblement national (RN, extrême droite) réunit ses soutiens à Paris, une partie de la gauche contre-manifeste dans la capitale et le bloc central est convié à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par Gabriel Attal. Dans un contexte de vives tensions internationales et de crise politique latente sur le plan intérieur – absence de majorité à l’Assemblée, situation budgétaire, réforme des retraites en discussion –, la France a connu cette semaine une forte secousse judiciaire et politique. La lourde condamnation en première instance du Rassemblement national dans l’affaire des assistants parlementaires européens pour détournement de fonds publics, et l’hypothèse sérieuse de l’inéligibilité de Marine Le Pen ont mis l’actualité politique sous tension, à deux ans de l’échéance normale pour la succession d’Emmanuel Macron. D’ici là, à l’été 2026, la Cour d’appel doit se prononcer. Et la triple candidate du RN n’entend pas renoncer et passer le flambeau au président du parti, Jordan Bardella. Au contraire. Le RN s’est lancé dans une vaste offensive, dénonçant avec véhémence les « juges tyrans », selon les mots de Jean-Philippe Tanguy, député RN, et organisant un rassemblement de soutien à Marine Le Pen dimanche à 15 heures, place Vauban à Paris, aux Invalides. « Que les choses soient très claires : nous ne laisserons pas les Français se faire voler l’élection présidentielle », a lancé Marine Le Pen, mardi, devant ses députés. « Il n’est ni sain ni souhaitable » d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice, a estimé, samedi, François Bayrou dans une interview au Parisien. Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (Les Républicains) a vu dans ce meeting du RN la perspective d’un « mauvais remake du Capitole », référence à l’envahissement du Congrès par les partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021. « Ce n’est pas une manifestation contre des juges » mais « pour la démocratie, pour Marine Le Pen, pour la souveraineté populaire », a rétorqué le vice-président du RN, Sébastien Chenu. Ce dernier, député du Nord, a toutefois de nouveau critiqué une décision « inique » et une « exécution provisoire qui en fait est l’exécution politique de la principale leader politique française ». Donald Trump et son vice-président, J. D. Vance, ont apporté un soutien retentissant cette semaine à Marine Le Pen. Une « ingérence », juge François Bayrou. Ce meeting du RN est « en réalité en opposition à la justice et contraire à l’Etat de droit », accuse Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, à l’initiative d’un appel au rassemblement, au même moment, place de la République à Paris. Mme Tondelier a jugé « normal » de se mobiliser « quand la République est menacée », et « comprendrai[t] mal que certains passent le week-end à se contorsionner (…) pour ne pas être là » à ce rassemblement auquel se sont joints La France insoumise (LFI) et Génération.s, mais ni le Parti socialiste ni le Parti communiste. Pour le maire socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, c’est clairement la présence de LFI dans la manifestation qui pose problème. « Je ne manifesterai pas avec une partie de la gauche qui a exactement les mêmes termes » que le RN sur les magistrats, a-t-il expliqué sur France 2. Dans le « bloc central », la mobilisation du RN change le ton du meeting prévu depuis plusieurs mois par Renaissance, dimanche à la Cité du Cinéma de Saint-Denis, premier événement de l’ère ouverte par la prise de contrôle du parti macroniste par Gabriel Attal. Le jeune ex-premier ministre