«C’était fou, tout ce monde, non ? Mais c’est ce qui se joue maintenant : divisés nous tombons, unis nous résistons», scande dans un sourire Paul, parcourant du regard l’amas de pancartes et slogans tous azimuts, déposées en gerbes au pied d’une statue du Madison Square Park, au cœur de Manhattan. Derrière le jeune trentenaire se déversent les derniers flots du cortège furieux qui s’est étiré tout l’après-midi de ce samedi 5 avril sur une vingtaine d’intersections de la fameuse Fifth Avenue. Qu’elle ait brassé plus de 60 000 personnes comme le revendiquent les organisateurs, ou 10 000 à 15 000 selon l’estimation de la police, la manifestation de ce week-end est de loin la plus massive survenue dans la plus peuplée des villes américaines contre Donald Trump et ses politiques depuis le début le 20 janvier d’un second mandat déjà ravageur.