L’incendie dans un centre de tri de déchets du 17ᵉ arrondissement de Paris a été circonscrit

La fumée s’élève dans le ciel au-dessus de la Seine et de la tour Eiffel à la suite d’un « incendie majeur » dans une usine de recyclage du nord de Paris, le 7 avril 2025. CHRISTOPHE DELATTRE / AFP Le spectaculaire incendie qui a ravagé dans la soirée du lundi 7 avril un centre de déchets dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, à proximité du Palais de justice, en faisant un blessé léger, a été circonscrit peu avant minuit. Le feu, qui s’est déclaré vers 20 heures, a ravagé des locaux du Syctom, le service public de traitement et de valorisation des déchets ménagers de 82 communes en Ile-de-France. Mardi matin, 80 pompiers sont encore sur place, le dispositif de surveillance est maintenu et le périmètre de sécurité n’est pas encore levé. Les pompiers ont fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) mardi que l’incendie « n’est pas encore éteint » mais que son intensité est « vraiment réduite ». L’incendie devrait être complètement éteint « à la mi-matinée, ou en fin de matinée », selon les pompiers. Selon les premiers témoignages des employés du site collectés par la police, le feu aurait pris dans les déchets avant de se propager rapidement. Un employé qui a tenté d’éteindre l’incendie a été intoxiqué par les fumées et a été transporté en urgence relative à l’hôpital Bichat. Toujours selon la police, environ 25 employés ont été évacués. Le bâtiment de 13 000 mètres carrés de surface au sol, sur quatre niveaux, a été entièrement détruit. « Il n’y a pas de problème de toxicité de l’air », a assuré le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, sur France 2, « mais [les secours y font] très attention évidemment », a-t-il ajouté. « Nous avons des protocoles pour pouvoir suivre ce type de situation et prendre toutes les mesures le cas échéant s’il était avéré qu’il y avait une toxicité dans l’air », a, de son côté, affirmé la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur BFM-TV. L’incendie, filmé par de nombreux passants, a provoqué un impressionnant nuage de fumée dans le ciel dégagé de la capitale, lundi soir. Le président du Syctom, Corentin Duprey, a fait savoir « 31 personnes étaient sur site au moment où ça s’est déclaré ». Le Syctom gère cinq centres de tri de ce type dans la métropole du Grand Paris et « les départs de feu sont très fréquents », selon lui. L’incendie du boulevard de Douaumont, dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, le 7 avril 2025. LE MONDE Explosion de bouteilles de gaz De nombreuses vidéos, prises par des automobilistes depuis le périphérique ou par des passants, montraient les locaux détruits par les flammes. « Une grande partie du bâtiment s’est effondrée sur elle-même », ont déclaré les pompiers. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait fait savoir que « 45 engins et 180 effectifs militaires de la brigade des sapeurs-pompiers » ont été engagés pour éteindre l’incendie. « L’incendie a entraîné un effondrement au sein du bâtiment et puis il y a un certain nombre de bouteilles de gaz, à l’intérieur du site, dont certaines ont explosé », a encore détaillé Laurent Nuñez. L’incendie a touché « uniquement ce bâtiment », sans « propagation » à d’autres installations alentour, selon le maire de l’arrondissement. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris avait invité les habitants du secteur, entre l’avenue de Clichy, le boulevard périphérique, la rue de Saussure et la rue Cardinet, à rester chez eux, à maintenir les fenêtres fermées et à appeler le 18 en cas de difficultés respiratoires. Un important périmètre de sécurité, entraînant la fermeture du périphérique intérieur entre porte de Champerret et porte d’Asnières et celle du périphérique extérieur de porte de la Chapelle à porte de Champerret, a été mis en place lundi soir par les services de police. Le maire de l’arrondissement, Geoffroy Boulard (Les Républicains), a dit sur BFM-TV que la circulation avait été coupée dans les deux sens sur le périphérique « pour permettre l’acheminement des pompiers ». Selon des sources policières, une cellule d’information du public a été mise en place et « une attention particulière » a été portée sur la qualité de l’air, en lien avec Airparif, « dont les [données] relevés sont non significatives ».