Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement. Pas facile de rentrer dans les bonnes grâces de la famille Le Pen. Marion Maréchal est en train de s’en rendre compte. Après le coup de massue de l’exécution provisoire de la peine de sa tante, ce lundi 7 avril, l’eurodéputée a tout de suite appelé cette dernière pour se mettre corps et âme à son service, avant de passer le reste de la semaine à courir les plateaux télé. «Elle devrait apprendre à sourire dans les meeting et faire la gueule aux enterrements.» — Un proche de Marine Le Pen à propos de Marion Maréchal A force de mouiller la chemise, la nièce a-t-elle fini par croire, un peu hâtivement, qu’elle serait invitée à prendre la parole, dimanche 6 avril, lors du rassemblement frontiste de la place Vauban, à Paris ? «Elle a fait la gueule pendant deux heures», grince un proche de Le Pen, pour qui il n’en était évidemment pas question. Et de poursuivre, la dent dure : «Elle devrait apprendre à sourire dans les meetings et faire la gueule aux enterrements.» Une référence à son attitude lors de la messe en l’honneur de son grand-père, au Val-de-Grâce, où l’ancienne députée du Vaucluse avait commis un discours très politique et bien peu personnel, dans une tentative de faire main basse sur l’héritage, avait compris l’assistance. «Elle est arrivée tout sourire, maquillée comme une voiture volée ; ça a choqué sa propre famille», grince notre source. Personne n’a jamais dit que le chemin des pénitents était recouvert de pétales de roses. D’autant que la contrition ne paraît pas sincère à tous. Après avoir publié des visuels sur les réseaux sociaux appelant à manifester dimanche – et à rejoindre son microparti Identité-Libertés –, Maréchal a dû subir la vexation de les supprimer. Et d’en publier de nouveaux, sans le logo de sa formation… Qu’importe, la nièce ne se décourage pas. Les Le Pen en ont fait d’autres pour capter des héritages.