Un homme a été tué d’une cinquantaine de coups de couteau vendredi dans la petite commune de La Grand-Combe. Le suspect est toujours en fuite. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. FAITS DIVERS - Quarante-huit heures après le meurtre d’Aboubakar, un fidèle musulman, vendredi 25 avril, dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années « potentiellement extrêmement dangereux », était toujours en fuite ce dimanche 27 avril. Ouverte pour homicide vendredi, l’enquête sur ce drame est menée depuis samedi pour assassinat, soit meurtre avec préméditation, a précisé à l’AFP le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini. Voici ce que l’on sait : Les faits se sont déroulés vers 8h30 dans la mosquée Khadidja, une salle de prière située dans le hameau de Trescol, dans la petite commune gardoise de 5 000 habitants de La Grand-Combe, au nord d’Alès. La victime, un homme d’une vingtaine d’années, et son agresseur étaient alors seuls à l’intérieur de la mosquée. La victime s’est mise à prier, l’autre semblait l’imiter, puis brusquement il a sorti un couteau avant de le frapper, a expliqué le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, soulignant « la très grande froideur » et « la grande maîtrise de lui » dont semblait faire preuve le meurtrier. Le corps de la victime, qui a reçu 40 à 50 coups de couteau, selon les premières estimations avant autopsie, a été découvert seulement en fin de matinée, lorsque d’autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi. Selon le procureur, la victime, âgée de 23-24 ans, « fréquentait régulièrement » cette mosquée, alors que le meurtrier « ne la fréquentait absolument pas et n’y était a priori jamais venu auparavant ». Selon plusieurs personnes interrogées sur place vendredi par l’AFP, le jeune homme qui a été tué était arrivé du Mali il y a quelques années. Il était bien connu et très apprécié dans le village, où il se rendait tous les jours à la mosquée. Selon le président de celle-ci, cité par Midi-Libre, le jeune homme était arrivé vers 8h sur les lieux pour « faire le ménage » et donner un coup de main, avant la grande prière du vendredi. S’il n’a toujours pas été retrouvé, il a cependant été identifié, comme « Olivier H. ». De nationalité française, le suspect d’une vingtaine d’années est d’origine bosnienne et n’est pas musulman. Si les enquêteurs ne savent pas où il réside, il venait régulièrement dans le Gard où vit une partie de sa famille, a expliqué le procureur d’Alès. « Potentiellement extrêmement dangereux », il est « activement recherché », selon le procureur. « C’est une affaire prise très au sérieux, les faits sont très graves ». D’autant plus que l’homme aurait « manifesté son intention de recommencer » dans une vidéo, a expliqué le magistrat. Interpellé ce samedi dans le Gard, le petit frère mineur du suspect a été placé quelques heures en garde à vue avant d’être relâché sans aucune charge en début de soirée, a précisé Abdelkrim Grini, ajoutant que « toutes les pistes » restaient envisagées, dont celle d’un crime « raciste et islamophobe ». Selon une source proche de l’enquête auprès du Parisien, le meurtrier a filmé sa victime en gros plan, agonisant à terre, juste après l’avoir poignardée. « Je l’ai fait (...), ton Allah de merde », lâche-t-il notamment, à deux reprises, dans cette vidéo. Réalisant ensuite la présence de caméras de surveillance dans la mosquée, l’homme s’exclame alors : « Je vais être arrêté, c’est sûr ». Selon une source proche du dossier à l’AFP, le meurtrier aurait envoyé sa vidéo à une autre personne, qui l’aurait alors diffusée sur un réseau social, avant qu’elle soit supprimée. Outre les images tournées par le meurtrier, les enquêteurs disposent aussi de celles des caméras de surveillance installées à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée, selon le procureur. Le parquet national antiterroriste (Pnat) est en train d’évaluer le dossier pour éventuellement s’en saisir. Ce samedi l’enquête, confiée au groupement de gendarmerie du Gard, à la section de recherches (SR) de Nîmes et à la police judiciaire, restait cependant encore sous la houlette du parquet d’Alès. « L’ignominie islamophobe s’est exhibée sur une vidéo », a écrit sur X le Premier ministre François Bayrou. « Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l’État sont mobilisés pour que l’assassin soit saisi et puni. » Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a lui dénoncé un « ignoble assassinat » dans « un édifice religieux sacré », qui « blesse le cœur de tous les croyants, de tous les musulmans de France ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait qualifié ce meurtre d’« épouvantable ». Sa discrétion sur ce drame a notamment soulevé plusieurs critiques à gauche. « La République ne peut accepter que nos concitoyens de confession musulmane subissent un climat de peur », a insisté de son côté le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, en dénonçant « un acte ignoble motivé par le racisme et l’intolérance ». « L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont c