Le salon de thé intimiste et épuré Ogata, à Paris, le 2 février 2025. ELLIOTT VERDIER POUR M LE MAGAZINE DU MONDE Cet article est tiré de notre supplément « Le Goût de M », consacré au Japon, en vente sur la boutique du Monde. L’expérience commence dès la porte d’entrée, au numéro 16 de la rue Debelleyme, dans le 3ᵉ arrondissement de Paris. Les visiteurs sont invités à se rincer les mains au-dessus d’un tsukubai – un bassin d’ablution traditionnel, semblable à ceux que l’on trouve aux abords des temples bouddhistes au Japon. A l’aide d’une louche en bois, on commence par prélever un peu d’eau au creux d’une vasque en pierre de roche. Puis il s’agit de faire lentement perler le liquide le long de son poignet, entre ses doigts, au-dessus d’un petit tas de cailloux. Ce geste, précise un écriteau, contribue à purifier le corps et l’esprit de celle ou celui qui s’apprête à entrer ici. Il permet aussi, plus symboliquement, de marquer une pause : d’un côté, le tumulte du monde extérieur, de l’autre, le calme du monde intérieur. Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés J’ai testé une cérémonie du thé Lire plus tard Le monde intérieur en question s’appelle Ogata. C’est un lieu hybride, unique en son genre dans la capitale, qui réunit dans un même espace de 800 mètres carrés un salon de dégustation de thé, un bar à spiritueux, un restaurant gastronomique, une pâtisserie, une boutique consacrée à l’artisanat et une galerie d’art. Inauguré en 2019, Ogata est niché dans l’enceinte d’un hôtel particulier du XVIIᵉ siècle entièrement rénové, où le designer japonais Shinichiro Ogata a choisi d’insuffler sa vision jusque dans les moindres détails : « Pour moi, Paris est la capitale de la culture mondiale. C’est un carrefour important, un point de rencontre à partir duquel on peut rayonner et toucher un maximum de monde. » Il vous reste 73.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.