Climat : ce mois de mars a été le plus chaud jamais mesuré en Europe, selon l’observatoire Copernicus

L’anomalie de température, qui épargne une partie du territoire français, s’observe également à l’échelle mondiale. ENVIRONNEMENT - Il y a des records qu’on préférerait ne jamais dépasser. L’Europe a connu, de loin, en 2025 son mois de mars le plus chaud jamais enregistré sur le continent, connu pour être celui qui se réchauffe le plus vite dans le monde, a annoncé l’observatoire européen Copernicus ce mardi 8 avril. Cette forte anomalie de température a cependant épargné la péninsule ibérique et le sud de la France. Le thermomètre en hausse a été accompagné « par des précipitations extrêmes et contrastées dans toute l’Europe » a déclaré Samantha Burgess, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) qui travaille pour Copernicus. D’après elle, « de nombreuses régions ayant connu le mois de mars le plus sec jamais enregistré », comme les Pays-Bas ou le nord de l’Allemagne, « tandis que d’autres ont connu le mois de mars le plus humide » en près de 50 ans. Des précipitations extrêmes, voire record, ont ainsi été constatées en Espagne ou au Portugal. L’Europe n’est pas la seule concernée : Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique. D’après les études du réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA), le changement climatique avait intensifié une forte vague de chaleur dans toute l’Asie centrale et favorisé les précipitations à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine. Au niveau mondial, mars 2025 se classe comme le deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant une série ininterrompue de records ou quasi-records des températures depuis juillet 2023. Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi d’expliquer cette longue série hors normes. « Le fait que [mars 2025 soit] encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant », estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP. « Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité » et sa combustion massive des énergies fossiles, dit-elle. « On reste sur des températures extrêmement élevées », constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU. « C’est une situation exceptionnelle », assure-t-il à l’AFP, « car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño », ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales et dont le dernier épisode remonte à 2023-2024. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Le HuffPost avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de