« Le monde est à la merci de Trump » : ces experts expliquent pourquoi la Bourse a chuté

La Bourse de Paris en chute de 6,19 %, Londres (-5,83%), Dow Jones (-2,85%), Nasdaq (-3,91%) et la liste est encore longue pour ce lundi 7 avril. Même si les marchés européens et asiatiques semblent reprendre des couleurs, la décision de Donald Trump d’augmenter les droits de douane pour la plupart des pays du monde fait craindre le pire aux investisseurs qui anticipent déjà une possible récession aux États-Unis. Cela dit, la crise actuelle est en ce point atypique qu’elle n’a été déclenchée que par un seul homme qui a donc, semble-t-il, le pouvoir d’y mettre un terme. Faisons le point. Mauvaise passe ou choc majeur ? Interrogé par France Info, Alexandre Baradez, analyste marché pour la société IG, souligne à ce sujet : « Il y a un stress qui touche les marchés et entraîne des mouvements violents. Personne ne sait à quoi s’attendre : les entreprises ne peuvent pas faire de prévisions d’investissement et les consommateurs ne savent pas s’ils doivent consommer ou pas, ce qui créé cette contraction. » Cités par l’AFP, des économistes de la Deutsche Bank dressent un portrait sombre de l’avenir. Selon eux, les mouvements observés ces derniers jours sont « le plus grand choc pour le système commercial mondial depuis l’effondrement de Bretton Woods » survenue en 1971. Outre les entreprises directement sanctionnées sur les marchés boursiers, la crainte est aussi de voir la panique s’installer au fil du temps. En effet, si la baisse s’arrête là, le plus dur sera passé, mais il est aussi possible que les pertes s’accumulent au fil ds jours, notamment si aucun accord n’est trouvé entre grandes puissances et que les tarifs exorbitants annoncés sont appliqués. Pire, certains pays pourraient répliquer, ce qui menacerait alors la croissance, entraînerait de l’inflation avec une possible récession dans certains pays. Tout dépend de Donald Trump Cela dit, le pire n’est pas encore certain. C’est notamment ce qu’explique Richard Hunter, responsable des marchés chez interactive investor au Guardian. S’agit-il d’un krach majeur ou d’une mauvaise passe momentanée : La volatilité de la séance américaine en particulier suggère que l’un ou l’autre est possible, d’autant plus que d’autres annonces de tarifs douaniers suivront, qui pourraient faire évoluer le sentiment dans un sens ou dans l’autre. En effet, de nombreux investisseurs ont noté – avec une certaine exaspération – que, contrairement aux crises précédentes où une confluence de facteurs s’est réunie pour provoquer une faiblesse extrême du marché, cette série d’événements est en grande partie due à l’action d’une seule personne. Il conclut un brin fataliste : « Dans une certaine mesure, les indices mondiaux sont à la merci du président, et les réactions de plus en plus vives que les États-Unis commencent à subir en termes de tarifs douaniers de rétorsion et de rhétorique de plus en plus agressive ne sont même pas près de commencer ». 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.