C’est un bâtiment isolé et discret, au toit en tuiles grises et aux murs beige, le long de la route qui va du centre-ville de La Grand-Combe au quartier de Trescol, bordée par la forêt de part et d’autre. Seul un arrêt de bus, avec son petit panneau «Trescol Mosquée», laisse penser qu’il s’agit d’un lieu de culte musulman. Sur un banc, deux hommes, l’air abattu, et un troisième, plus jeune, debout, le regard triste. «On est choqués !», lâche le plus âgé, Salim Touazi, président du culte musulman de La Grand-Combe, bouleversé par l’assassinat d’un fidèle, tué d’une quarantaine de coups de couteau, dans la salle de prière, vendredi matin, vers 8 h 30 – un «acte terroriste, contre les musulmans, comme l’ont dit des ministres», croit-il savoir.