Pour l’heure, Donald Trump campe sur ses positions et recale l’Europe. Le président américain a fait savoir lundi 7 avril dans la soirée que la proposition faite par l’Union européenne d’une exemption de droits de douane totale et réciproque pour les produits industriels, dont les voitures, n’était pas suffisante pour lever les taxes douanières américaines. «Non ce n’est pas suffisant», a-t-il déclaré lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche. Le chef d’Etat était interrogé sur cette proposition annoncée lundi par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. «L’Union européenne s’est très, très mal conduite avec nous», a ajouté le président américain. La semaine dernière, il a annoncé une offensive protectionniste tous azimuts, dont une taxe de 20 % sur les produits européens, devant entrer en vigueur ce mercredi. «Nous sommes également prêts à répondre par des contre-mesures et à défendre nos intérêts» Par ailleurs, le milliardaire a assuré que le déficit commercial accusé par les Etats-Unis avec l’UE allait «disparaître rapidement» grâce à une augmentation des achats d’énergie américaine par les pays européens. «Il faut qu’ils achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent (à ce déficit commercial) en énergie», a encore dit Donald Trump. Le Président, qui n’a pas précisé si de tels achats entraîneraient la levée des droits de douane à l’encontre de l’UE, a évoqué un montant de 350 milliards de dollars, qui pourrait annuler le déficit commercial des États-Unis avec l’UE. Celui-ci était cependant très inférieur à ce chiffre l’an dernier : il atteignait 235,6 milliards de dollars, selon le bureau du représentant américain au Commerce, et 216,8 milliards de dollars (198,2 milliards d’euros) selon Eurostat.