C’est en raison d’une notice rouge émise par Interpol à la demande du Japon que Paul Watson avait passé plus de cinq mois en prison au Groenland, entre juillet et décembre 2024. Réfugié en France depuis sa libération, le fondateur de Sea Shepherd n’était pas pour autant tiré d’affaire, n’importe lequel des 196 pays membres d’Interpol pouvant exécuter cette notice rouge si le défenseur des baleines venait à fouler leur sol. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce mardi, dans un communiqué, Sea Shepherd France assure « qu’Interpol suspend la notice rouge de Paul Watson ». Vérification faite, la tête du « capitaine » n’apparaît en effet plus dans la liste des « most wanted persons » de l’organisation. « L’ensemble des États membres d’Interpol doit désormais se conformer à cette décision et ignorer la demande d’arrestation japonaise notoirement infondée », ajoute l’ONG. Des « doutes » sur la conformité de la notice Cette suspension ne vient pas du Japon qui aurait décidé de lâcher l’affaire. Elle vient de la Commission des fichiers d’Interpol qui est entrée dans un processus d’examen du bien-fondé de cette notice rouge. Selon Sea Shepherd France, la commission doute de la « conformité de la notice au regard » de ses règles. Sont évoquées entre autres la « disproportion évidente du mandat d’arrêt », la « motivation politique de l’affaire au Japon » ou encore des « incohérences et inexactitudes » dans le dossier japonais. Reste que cette suspension est une décision provisoire, en attendant que la Commission statue définitivement en juin prochain. D’ici là, le « capitaine » de 74 ans est donc libre de ses mouvements et peut aller presque n’importe où dans le monde, sauf au Japon.