À un an des élections municipales, un sondage révèle l’intention des maires de se représenter. La taille de la commune est un facteur crucial. MUNICIPALES - Combien seront-ils finalement sur la ligne de départ au printemps 2026 ? À un an de l’échéance et alors que l’Assemblée débat du mode de scrutin dans les trois plus grandes villes de France, moins d’un maire sur deux a décidé de se représenter. Un taux conforme aux mandats précédents mais qui diffèrent beaucoup selon la taille de la commune, révèle une enquête publiée mardi 8 avril. Dans ce travail mené auprès de 5000 édiles par Sciences Po et les associations d’élus, on note que 42 % des maires sortants ont déjà acté qu’ils seront candidat aux prochaines élections. Ils sont 28 % à avoir décidé de jeter l’éponger et 30 % n’ont pas encore acté leur décision. Mais on note que 70 % des maires de villes de plus de 9000 habitants se représenteront. « Le seul de plus de 1000 habitants semble déterminant », note l’étude. Un écart « révélateur de moyens inégaux, de charges administratives vécues comme écrasantes, mais aussi d’un isolement plus pesant dans les petites communes », selon la synthèse, qui évoque aussi l’âge avancé de certains élus comme facteur de renoncement. Mais pour l’auteur de l’étude, le constat global est plutôt positif, surtout lorsqu’on se rappelle que ces maires élus en 2020 ont eu à gérer de nombreuses crises : la Covid pour commencer leur mandat puis la guerre en Ukraine et ses répercussions sur les finances. « Le climat autour des démissions aurait pu laisser penser qu’il y a un mouvement de ras-le-bol. Ce mouvement n’est pas à écarter (...) mais l’enquête montre qu’au-delà des difficultés, il y a vraiment l’envie de servir, d’être utile », explique à l’AFP l’auteur de l’étude Martial Foucault, professeur à Sciences Po. Un constat partagé par le vice-président de l’Association des maires de France. « Nous ne sommes pas au bord du gouffre, c’est une surprise, mais il y a quand même une fragilité », a réagi Guy Geoffroy. Cette fragilité est illustrée par la relation de plus tendue avec les administrés. « La discussion, les remarques, la manière de se comporter est plus violente symboliquement que par le passé », souligne Martial Foucault. Quelque 61 % des répondants déclarent avoir subi des incivilités, un chiffre en baisse de huit points par rapport à 2023, tandis que les agressions physiques sont stables (7 %) et que les attaques sur les réseaux sociaux concernent 25 % d’entre eux. « On doit pouvoir améliorer la situation en donnant encore plus envie à des jeunes de s’engager », a relevé le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen lors de la présentation de ce baromètre. L’ancien socialiste a promis l’inscription du texte sur le statut de l’élu, un véritable serpent de mer, « fin mai début juin » à l’Assemblée nationale. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL