Des attractions Harry Potter, Jurassic Park, les Minions ou encore Fast & Furious, vont bientôt voir le jour en Europe. Universal a décidé de poser bagages au Royaume-Uni en 2031 pour l’ouverture d’un gigantesque parc d’attractions, son premier sur le Vieux continent, a déclaré mercredi 9 avril le Premier ministre britannique Keir Starmer. «Aujourd’hui nous avons conclu un accord sur un investissement de plusieurs milliards de livres», a annoncé le dirigeant travailliste dans un communiqué. La ville de Bedford et ses 80 000 habitants, à environ 80 kilomètres au nord de Londres, va «accueillir l’un des plus grands parcs de divertissement d’Europe», a-t-il poursuivi. Le futur site, un terrain de plus de 200 hectares, est accessible en un peu plus d’une heure de train depuis la gare londonienne de Saint-Pancras, qui permet des liaisons en Eurostar avec Paris, Bruxelles ou Amsterdam. À titre de comparaison, le site du Parc Astérix, parc, hôtels et parking compris, mesure 97 hectares. L’aéroport de Luton, lui, devra faire l’objet d’un agrandissement pour accueillir le futur afflux de touristes. Aujourd’hui, il existe cinq parcs Universal dans le monde : deux aux Etats-Unis (Los Angeles et Orlando en Floride), un en Chine, un au Japon et un autre à Singapour. Ce complexe de loisirs inédit en Europe devrait être l’un des plus grands du continent et rivaliser avec celui, mondialement connu, de la franchise Disney basée près de Paris (10,4 millions de visiteurs en 2023). Au programme, des récits immersifs, des manèges, des attractions et un hôtel de 500 chambres. Universal n’a pas encore révélé quelles seraient les attractions, mais la presse avait évoqué en 2023 la possibilité que l’ours Paddington, véritable institution au Royaume-Uni, en fasse partie. 28 000 emploiés créés et 58 milliards d’euros générés Selon Downing Street, ce projet titanesque devrait permettre de «créer près de 28 000 emplois, dans les secteurs de la construction, l’intelligence artificielle et le tourisme». Ils tablent sur la création de 20 000 emplois durant la période de construction puis 8 000 dans l’hôtellerie et l’industrie créative au moment de l’ouverture du parc. «Il s’agit de garantir de réelles opportunités pour les gens de notre pays», a souligné Keir Starmer. Le site devrait générer 50 milliards de livres (58 milliards d’euros) pour l’économie d’ici 2055, avec plus de 8,5 millions de visiteurs attendus au cours de sa première année, précise Downing Street. Le montant exact de l’accord avec le géant américain Comcast, qui possède les studios Universal, n’a cependant pas été dévoilé mais il est, pour sûr, l’aboutissement de plusieurs décennies de discussions avec les dirigeants britanniques. «Nous sommes plus qu’enthousiastes à l’idée de franchir cette étape très importante dans notre plan visant à créer un incroyable parc à thème au cœur du Royaume-Uni, qui complète notre activité croissante de parcs aux Etats-Unis, en étendant notre territoire à l’Europe», a déclaré Mike Cavanagh, président de Comcast Corporation, cité dans le communiqué.