Jordan Bardella a voulu payer son directeur de cabinet via le Parlement européen (qui lui a dit non)

L’institution juge incompatible le poste de directeur de cabinet avec celui d’assistant parlementaire. POLITIQUE - Décidément, les « désaccords administratifs » demeurent entre le Rassemblement national et le Parlement européen sur la question de l’emploi d’assistants parlementaires. Selon les informations du Canard enchaîné confirmées par France inter ce mercredi 9 avril, Jordan Bardella a reçu fin mars un courrier signé du secrétaire général de l’institution lui indiquant que le contrat d’assistant parlementaire de François Paradol, son actuel directeur de cabinet (par ailleurs conseiller régional d’Île-de-France), ne serait pas renouvelé. La raison ? Une incompatibilité entre son travail au service du chef du RN et les tâches requises pour un contrat d’assistant parlementaire. « Compte tenu de vos responsabilités en tant que président de parti, les missions de M. Paradol comme directeur de cabinet exigent un certain degré de disponibilité et de réactivité. Cela paraît peu conciliable avec la régularité des tâches d’assistance parlementaire que vous envisagez de lui confier, du lundi au jeudi de 9 heures à 12 h 30 », indique le Parlement européen à Jordan Bardella, qui avait déjà essuyé un refus au mois décembre. Une justification que conteste le principal intéressé. Cité par France inter, François Paradol assure exécuter des tâches pour le mandat européen de Jordan Bardella, et non exclusivement pour le parti lepéniste. « Quand je rédige une question pour le Parlement, je ne travaille pas pour le RN », assure l’élu francilien, proche de longue date de Jordan Bardella. Le même affirme qu’il va déposer un nouveau recours. Reste que cette histoire ne manque pas de rappeler la conception particulière de ces assistants de la part du RN. Surtout après la lourde condamnation de Marine Le Pen et du parti pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Le tribunal correctionnel a estimé en première instance que l’ex-Front national, sous l’impulsion de Jean-Marie Le Pen puis de sa fille, a utilisé durant des années l’enveloppe dédiée aux assistants parlementaires pour rémunérer des cadres embauchés pour le service exclusif du parti d’extrême droite. Le tout pour un préjudice estimé par le tribunal à plus de quatre millions d’euros. Marine Le Pen a écopé d’une peine de prison ferme aménageable sous bracelet électronique assortie d’une inéligibilité avec exécution provisoire. Elle a fait appel du jugement, en dénonçant une justice politique voulant l’empêcher de se porter candidate en 2027. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL