Black Mirror : on a vu les 6 épisodes de la saison 7, on zappe ou on mate ?

L’une des meilleures séries dystopiques fait son grand retour sur Netflix. Black Mirror a encore des choses à dire sur notre société et s’offre une septième saison. Eh oui, déjà. Depuis la sortie de la saison 6 de Black Mirror, l’intelligence artificielle a pris une place encore plus importante dans notre quotidien, et Charlie Brooker n’allait pas rater cette opportunité de revenir avec une saison grinçante de sa très appréciée série d’anthologie. Après une longue absence, la saison 6 de Black Mirror n’avait pas forcément fait l’unanimité. La saison 5 non plus, d’ailleurs. La série britannique aurait-elle perdu son essence ? C’est ce que certains se demandent. On comprend donc pourquoi cette saison 7 de Black Mirror est très attendue. Pour le meilleur, ou pour le pire ? Nous avons pu découvrir les 6 épisodes de cette nouvelle cuvée. Voici ce que nous avons pensé de la saison 7 de Black Mirror sur Netflix. Black Mirror : toujours juste Depuis sa diffusion originale sur Channel 4 en 2011, la série d’anthologie imaginée par Charlie Brooker a évolué. Tout comme le monde qui l’entoure, et qu’elle se fait un malin plaisir à pointer du doigt. Ainsi, six nouveaux épisodes, donc six nouvelles histoires, débarquent sur Netflix ce jeudi 10 avril 2025. Alors que sa dernière saison avait reçu un accueil mitigé des fans et de la presse, cette saison 7 de Black Mirror a la lourde responsabilité de nous montrer que la série n’a rien perdu de son mordant. Dans l’ensemble, la saison 7 de Black Mirror reprend la même recette gagnante. Mais il y a un léger changement : deux épisodes font appel à de précédentes incursions. Voilà une sacrée nouveauté ! L’épisode De simples jouets fait revenir le fameux programmateur Colin Ritman, rencontré dans le film interactif Black Mirror : Bandersnatch tandis que l’épisode USS Callister : Au coeur d’Infinity fait suite au premier épisode de la saison 4. Jusqu’à présent, aucun épisode de Black Mirror n’avait de lien entre eux. Si Colin Ritman est bel et bien de retour dans l’épisode 4 de cette saison 7, il ne faut pas nécessairement avoir vu le film interactif Black Mirror : Bandersnatch pour le comprendre, et c’est une bonne nouvelle. Son apparition fait plus appel au fan service qu’à autre chose. Un clin d’œil moyennement subtil pour les aficionados de la série dystopique qui fait son petit effet. Concernant l’épisode en lui-même, il est aussi captivant que perturbant. C’est d’ailleurs le seul épisode de cette saison qui nous laissera avec un profond sentiment de malaise à l’apparition du générique final. Pour conclure la saison 7, on découvre les aventures de l’équipage de l’USS Callister après le décès du malveillant Robert Day. Souvenez-nous, l’épisode 1 de la saison 4 de Black Mirrror nous emmène à bord de l’USS Callister. Ce vaisseau est gouverné d’une main de maître (et tyrannique) par Robert Daly. En réalité, tout ceci est tiré d’une version étrange d’un célèbre jeu vidéo créé par l’homme en question. Celui-ci est un petit génie mais il est méprisé par son collaborateur et ses salariés. Alors, il récupère l’ADN de chacun, les clone numériquement et leur fait vivre un enfer sur son petit vaisseau à la Star Trek. Mais l’arrivée de Nanette Cole perturbe tout. À la fin, Robert meurt, les membres de l’équipage sont libérés et se retrouvent dans le cloud du jeu. Ce nouvel épisode nous retrouve à ce moment. Hélas, les personnages ne sont pas au bout de leur peine. Avec une durée d’un film (1h30, quand même), USS Callister : Au coeur d’Infinity devrait convaincre ceux qui avaient aimé le premier épisode. Il y a des idées et des ressources, même si la durée est un poil trop longue. Quid du reste ? Des épisodes tout nouveaux, tout beaux ? Pour ma part, le premier épisode, Des gens ordinaires, manquait de subtilité malgré une idée très intéressante. Comme c’est convenu, c’est prévisible… Et c’est un peu dommage. L’épisode 2, Bête Noire, sort du lot et fascine, même si je regrette une fin trop “simple” et trop “bien” pour Black Mirror alors qu’il y avait une avalanche de possibilités. Avec Hotel Reverie, la saison 7 de Black Mirror nous fait une proposition vraiment solide. Porté par Issae Rae (Barbie), qui incarne une actrice hollywoodienne, cet épisode 3 nous plonge dans le remake high-tech exceptionnellement immersif d’un vieux classique. Il y a un hic : l’actrice va devoir s’en tenir au scénario si elle espère rentrer chez elle. Avec des scènes en noir et blanc quand nous sommes “dans” le film, cet épisode regorge de bonnes idées et nous transporte assez facilement dans un univers pas si éloigné du nôtre. Enfin, l’épisode Eulogie est assurément le plus marquant de cette saison. Si la technologie reste omniprésente, évidemment, c’est bien l’humain et l’émotion qui en sont au cœur. Paul Giamatti (Winter Break) est exceptionnel dans le rôle de Philip, un vieil homme solitaire et aigri par la vie. Il est contacté par une startup “révolutionnaire” qui est chargée de créer une commémoration immersive pour la famille d’une vieille connaissance récemment décédée. Pour ce faire, il est invité à replonger dans ses souvenirs d’un passé douloureux et depuis longtemps enfoui. Cet épisode est empli de nostalgie et de tendresse avec une intrigue poignante et une mise en scène ingénieuse, qui nous rappelle les excellents San Junipero ou Be right back. Faut-il voir la saison 7 de Black Mirror ? Malgré des épisodes inégaux, quelques grosses ficelles et des airs de déjà-vu par moment, le retour de Black Mirror est réussi. Avec cette septième saison, la série de Charlie Brooker nous montre qu’elle a encore quelque chose dans le ventre et prend même quelques risques. Les fans de Black Mirror ne devraient pas être déçus de cette nouvelle salve d’épisodes. De plus, cette nouvelle saison rassemble encore de grands acteurs, et c’est toujours un plaisir. La saison 7 de Black Mirror est à découvrir dès à présent sur Netflix. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.