Rachida Dati a-t-elle oublier ses bijoux ? Elle doit les « déclarer, si c’était vrai », juge Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement

Selon une enquête de « Libération », la déclaration de patrimoine de la ministre de la Culture est incomplète. POLITIQUE - Une rectification à 420 000 euros ? La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a estimé ce dimanche 13 avril que Rachida Dati devra « régulariser » sa situation si, comme révélé par Libération cette semaine, la ministre de la Culture a bel et bien omis plusieurs centaines de milliers d’euros de bijoux dans sa déclaration de patrimoine. « Elle doit régulariser si c’était vrai », a affirmé l’élue de droite interrogée au micro du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. « J’ai discuté avec Rachida Dati de ce sujet », a indiqué Sophie Primas, « aujourd’hui, ses avocats vont porter plainte » pour diffamation. « [Ils] ont écrit à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique » (HATVP), a ajouté la porte-parole du gouvernement. Dans son enquête titrée « les bijoux cachés de Rachida Dati » et publiée le mercredi 9 avril, le journal Libération soutient que la ministre de la Culture aurait fourni des déclarations de patrimoine erronées, en omettant d’y faire figurer 19 pièces de joaillerie qu’elle détient depuis 2017, pour un montant total de 420 000 euros. Selon le quotidien, la dernière déclaration de Rachida Dati, publiée par la HATVP en juin 2024, fait état d’un patrimoine de « quelque 5,6 millions d’euros sous forme de biens immobiliers en France et au Maroc, comptes courants, assurances-vie ou produits d’épargne ». Mais aucune mention de bijoux, alors que les responsables politiques sont tenus de les déclarer lorsque leur valeur individuelle dépasse les 10 000 euros. Chargée du contrôle du patrimoine et des déclarations d’intérêts de près de 15 000 responsables publics et politiques, la HATVP peut saisir la justice si elle décèle une intention frauduleuse ou une omission substantielle. Plusieurs anciens ministres ont déjà été rattrapés pour des omissions, et poussés dans ces contextes à la démission. De leur côté, les avocats de Rachida Dati nient toute irrégularité et ont réaffirmé dans les colonnes de Libération que leur « cliente est parfaitement en règle avec ses obligations déclaratives auprès de la HATVP ». Ils estiment par ailleurs que « la publication d’informations relatives à la possession, avérée ou non, de bijoux » relève « de la vie privée ». Cette affaire n’est pas la première dans laquelle Rachida Dati est pointée du doigt. Le parquet national financier (PNF) a requis en novembre que la ministre de la Culture et maire du VIIe arrondissement de Paris soit jugée pour corruption et trafic d’influence, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27