Devenir français « est un acte grave » et « ça se mérite » pour Bruno Retailleau
Le Ministre de l’Intérieur s’est exprimé ce dimanche sur LCI sur son souhait de durcir les conditions d’acquisition de la nationalité française et sur la facilitation du renvoi des personnes en situation irrégulière en France. La Commission européenne a mis au point le 11 mars « un règlement retour […] qui va prévoir la criminalisation, la pénalisation du séjour irrégulier qui devient un délit », a rappelé le ministre de l’Intérieur. « On va négocier maintenant le texte législatif de la Commission qui est sur la table, je veux qu’il y ait la possibilité de fouiller les téléphones, parce que les téléphones, c’est ce qui nous permet de voir d’où vient le ressortissant, le clandestin ou l’étranger en séjour irrégulier », a-t-il dit. La naturalisation doit être « un acte volontaire » Concernant l’acquisition de la nationalité française, Bruno Retailleau a souhaité que, sur l’ensemble du territoire français, « un jeune, né de parents étrangers, ne devienne pas automatiquement français à sa majorité mais qu’il y ait une déclaration, que ce soit un acte volontaire » de la part du postulant. Devenir français « est un acte grave » et « ça se mérite », « il faut aimer la France », a insisté le ministre, par ailleurs « favorable » au durcissement « du droit du sol » sur l’ensemble du territoire. Le débat sur les procédures de naturalisation a été relancé en début d’année, montrant une certaine divergence au sein du gouvernement. Actuellement, le droit du sol permet d’attribuer la nationalité française dès l’âge de 13 ans à un enfant né en France de parents étrangers, à condition d’avoir résidé dans le pays depuis au moins cinq ans. Le Premier ministre a par la suite annoncé l’organisation d’un débat sur « qu’est-ce qu’être français », dont l’organisation a été confiée début avril au Conseil économique, social et environnemental (Cese).