Cinq leçons à retenir

Rory McIlroy a remporté le 89e Tournoi des Maîtres et on en parlera encore pendant de nombreuses années. Or, outre le sacre du Nord-Irlandais, il s’est passé beaucoup de choses lors de la ronde finale de dimanche. Voici cinq éléments à retenir. Justin Rose peut encore gagner PHOTO BRIAN SNYDER, ARCHIVES REUTERS Justin Rose Certains vétérans refusent d’abdiquer. Zach Johnson, Jason Day et Bubba Watson, trois joueurs au sommet de leur art au tournant des années 2010, ont joué du golf de grande qualité. Même chose pour Justin Rose. Le vétéran de 44 ans se tient au-delà du 30e rang mondial depuis cinq ans. Rose, cependant, n’a pas dit son dernier mot. Il a été sublime pendant trois rondes. Meneur après les journées de jeudi et vendredi, l’Anglais est revenu encore plus fort lors de la ronde finale. Il a réussi 10 oiselets dimanche. Une force de caractère presque insoupçonnée. Le voilà avec deux deuxièmes places consécutives dans des tournois majeurs avec celle obtenue à l’Omnium britannique l’été dernier, tournoi pour lequel il a dû se qualifier pour jouer. Corey Conners se rapproche de la vérité PHOTO MIKE BLAKE, ARCHIVES REUTERS Corey Conners Il a été impressionnant, le Canadien ! Cette huitième place au classement final, cependant, vient faire un peu d’ombre sur sa magnifique ronde disputée samedi. Il s’agit de son quatrième top 10 à ses six dernières participations au Tournoi des Maîtres. Un rendement appréciable, certes, mais Conners a flirté avec la première place à différents moments pendant le week-end, sans pour autant s’en emparer. Malheureusement, le vétéran a besoin de cette détermination à toute épreuve pour espérer gagner un tournoi majeur, mais il finit toujours par craquer. Un peu comme Tommy Fleetwood ou Tony Finau. Encore une fois, son jeu sur les verts l’a coulé dimanche, avec une moyenne de 2,00 coups roulés par trou. Chassez le naturel et il revient au galop… Bryson DeChambeau brille dans l’ombre PHOTO PILAR OLIVARES, ARCHIVES REUTERS Bryson DeChambeau On le voit très peu, à moins d’être abonné à sa chaîne YouTube. DeChambeau a cimenté sa place parmi les meilleurs joueurs au monde au cours de la fin de semaine. L’ambassadeur le plus important de la série LIV Golf a terminé dans le top 5 de trois des quatre derniers tournois majeurs qu’il a disputés. DeChambeau a toujours eu en lui la flamme et ce désir de se dépasser. Mais autrefois, c’est comme s’il réfléchissait trop sur le terrain. Depuis qu’il évolue avec un certain laisser-aller, il a trouvé une recette qui lui convient. Beaucoup de gens doutent encore de ses capacités, mais il a prouvé qu’il peut être l’un des meilleurs joueurs de la planète sur courte distance, surtout dans le sable. Scottie Scheffler est toujours là PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Scottie Scheffler En prélude du tournoi, on avait identifié Scheffler parmi les plus sérieux prétendants. Après tout, il revendique toujours le premier rang mondial et il avait remporté deux des trois dernières éditions. Néanmoins, il avait raté les premières semaines de la saison à cause d’une blessure à une main et il n’avait enregistré aucune victoire sur le circuit PGA Tour. Puis, après une ronde de 72 samedi, Scheffler accusait sept coups de retard sur le meneur. Le meilleur joueur au monde a cependant prouvé non seulement qu’il pouvait briller sur ce terrain, mais que même en étant largué, il pouvait aspirer au titre. Grâce à cinq oiselets, il a fini quatrième, à trois coups du champion. Ludvig Åberg deviendra champion PHOTO GEORGE WALKER IV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Ludvig Åberg Difficile de demander un meilleur début de carrière que celui d’Åberg. À sa première participation au Tournoi des Maîtres, en 2024, il avait pris le deuxième rang. Dimanche, il a fini en septième position. Et il aurait pu être bien mieux classé, n’eût été un passage difficile dans la fosse de sable au 18e trou lui ayant valu un triple boguey. Åberg a tout pour réussir. Un élan splendide qui limitera les blessures, une trajectoire de balle qui ne dévie jamais et un jeu précis sur les verts. Cependant, sa plus grande qualité semble être de ne jamais se laisser impressionner. Il a été brillant malgré la grandeur du moment. Il a même été en tête en fin de ronde. Un jour, il gagnera un tournoi majeur.