Haute-Savoie : A 17 ans, il se suicide après avoir appris la libération de son agresseur sexuel
Il n’a pas supporté la remise en liberté de son agresseur sexuel. Yanis, un adolescent de 17 ans, a mis fin à ses jours le 30 mars, rapporte France 3 Alpes. Le jeune homme, qui vivait en Haute-Savoie, avait peur de croiser « son bourreau », libéré en février. Il avait aussi « peur de ce qu’il fera aux autres », expliquait-il dans une story publiée sur le réseau Instagram. L’agresseur, condamné en octobre 2023 à cinq ans de prison ferme, a bénéficié d’un aménagement de peine après avoir manifesté un « bon comportement » en détention et a pu retourner chez lui, à seulement 3 km du domicile de Yanis et sa famille. Il n’était pas un inconnu, mais un ami de la famille, un ancien voisin. « On s’entendait très bien avec lui. Il jouait avec les enfants », témoigne Farid, le père de Yanis auprès de France 3. « Faites quelque chose » Désormais, les parents de Yanis en appellent au ministre de la Justice Gérald Darmanin sur RTL : « Faites quelque chose. Merci beaucoup ». « J’ai de la haine envers ce système », s’emporte le père de l’adolescent qui ne peut « pas tolérer ça ». Il se dit « en colère » ne pas avoir été prévenu par la justice de la libération de l’individu et demande, sur BFMTV, la création d’une loi pour que les victimes et leurs familles soient mises au courant lorsque les agresseurs sortent de prison dans des cas de violences sexuelles sur des enfants. Un courrier aurait pourtant été envoyé par le juge d’application des peines en février pour prévenir Yanis et sa famille. Une lettre jamais reçue selon eux.