«Va te faire f….. », en anglais dans le texte. Le message, adressé en réponse à un tweet d’Emmanuel Macron résumant la position française sur le conflit israélo-palestinien et annonçant sa volonté de reconnaître l’Etat palestinien, a le mérite d’être clair. Il est signé Yaïr Netanyahou, 33 ans, le fils du Premier ministre israélien qui a passé ces deux dernières années l’essentiel de sa vie à Hallandale Beach, à la sortie de Miami, aux Etats-Unis, a repéré le Daily Mail. Celui qui a effectué son service militaire au service de communication des armées n’est pas le dernier à exalter la volonté guerrière de son pays, engagé militairement notamment à Gaza depuis plus d’un an et demi. Un engagement auquel il a échappé, donnant brièvement de l’aide au standard téléphonique de collecte de dons, lorsqu’il n’était pas en Floride. En 2018 déjà, il souhaitait sur Facebook « le départ de tous les musulmans et Palestiniens d’Israël ». Une publication alors suspendue, mais qui témoignait déjà de convictions et d’un goût pour les réseaux sociaux. Sept ans plus tard, le fils aîné de Benyamin Netanyahou compte 230.000 abonnés sur X, près de 150.000 sur Instagram et anime une chaîne YouTube où il publie son podcasts « The Yair Netanyahu Show » essentiellement tenu entre 2020 et 2021, dont le premier invité était Eduardo Bolsonaro, fils de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro. Ses déclarations et prises de positions politiques, parfois débridées, lui ont déjà valu plusieurs condamnations pour diffamation et harcèlement, alors que plusieurs affaires, dont une d’appel au meurtre, sont en attente de jugement. La droite ligne du père Aussi, il est régulièrement décrit comme « un conseiller non-officiel de son père » et certains médias parlent d’une « coalition Yaïr Netanyahou », qui a abouti depuis le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou en décembre 2022, au gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, explique le site spécialisé l’Orient le jour. Un activisme en un sens similaire à celui du fils de Donald Trump, qui a su porter la voix de son père sur les « nouveaux médias », et notamment les podcasts d’influenceurs conservateurs style Joe Reagan aux USA. Mais à la différence de Trump, Benyamin Netanyahou a été amené, face à l’embarras des positions de son fils et à ses frasques juridiques, à nier son influence. De là à créditer d’un avenir politique celui qui pense la gauche plus dangereuse pour son pays que les néonazis qui, eux, « appartiennent au passé », rapporte Le Monde, il y a un pas à ne pas franchir trop vite. Reste que sa dernière sortie en commentaire d’un post X d’Emmanuel Macron, où après avoir insulté le président de la République, il lui enjoignait de donner l’indépendance aux Corses, Basques, Kanaks et Guyanais, a fait grand bruit. Yaïr Netanyahou affirmant même au passage - et au-delà de cette comparaison plus que discutable, la Corse, par exemple n’étant pas reconnu par des pays membre de l’ONU - qu’il comprenait bien la Palestine, et notamment Gaza comme étant dès lors une colonie israélienne.