Yves-François Blanchet favorable à déplacer le débat des chefs en français

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet est favorable à ce que le débat télévisé en français prévu mercredi soir soit déplacé, en raison d’un match qui pourrait être fatidique pour le Canadien de Montréal. En effet, si les Blue Jackets de Colombus gagnent mardi soir, le Canadien pourrait se battre pour une place dans les séries lors d’un match prévu mercredi soir. Or les cotes d’écoute pour le débat des chefs télévisé organisé par le consortium des médias pourraient souffrir en raison de la tenue de cette partie qui pourrait être cruciale. « Si la date peut être changée, faisons-le », a dit M. Blanchet mardi matin à Montréal, après avoir appris pendant la conférence de presse qu’il y avait même des précédents dans l’histoire récente des campagnes fédérales. « C’est une bonne idée, très spontanément, je suis très surpris, parce que je ne savais pas ça. Ça m’inspire. » Il a dit toutefois qu’il osait croire que les gens comprennent que « l’enjeu n’est pas le même », entre le débat des chefs et un match de hockey. Une responsable du Bloc n’a pas voulu dire si le parti allait téléphoner ou transmettre une demande formelle au consortium. En 2011, un prédécesseur de M. Blanchet à la tête du Bloc, Gilles Duceppe, avait demandé que le débat soit remis en raison de la tenue d’un match de hockey et il avait été exaucé. Laïcité Le chef bloquiste était au centre-ville de Montréal pour faire un plaidoyer pour la laïcité, sur les lieux mêmes où un prédicateur musulman avait tenu des propos controversés à Montréal en 2023. M. Blanchet a tenu sa conférence de presse à la Maison du développement durable, près de l’endroit où Adil Charkaoui avait demandé à Allah d’exterminer les ennemis du peuple de Gaza, selon ses mots, au cours d’une manifestation en octobre 2023. Aucune accusation n’avait été portée contre le prédicateur, puisqu’en vertu du Code criminel, le discours haineux est permis au Canada au nom d’une exception religieuse. En effet, le Code criminel permet qu’une personne fomente la haine ou l’antisémitisme si elle a « de bonne foi, exprimé une opinion sur un sujet religieux ou une opinion fondée sur un texte religieux auquel elle croit, ou a tenté d’en établir le bien-fondé par argument ». Le Bloc a réclamé à nouveau mardi, comme il l’a fait à de nombreuses reprises, de modifier le Code criminel pour mettre fin à cette exception.