On a transformé des animaux de compagnie en humains avec ChatGPT : les résultats sont hilarants

Depuis qu’OpenAI a doté ChatGPT (modèle 4o) de son nouveau générateur d’images, sa popularité a explosé. Si fort que même Sam Altman a demandé aux usagers de lever le pied tellement l’outil est devenu viral en quelques jours. Il faut dire qu’entre l’ancienne version et cette nouvelle itération, le saut technique est très impressionnant. Le rendu des images est nettement plus convaincant, et il est possible de se laisser aller à quelques expériences des plus amusantes. Depuis quelques jours, sur la toile, c’est l’effervescence : de nombreuses personnes se sont mises en tête de demander au générateur de créer des équivalents humains de leurs animaux de compagnie. Nous nous sommes donc également prêtés au jeu et avons fait nos propres tests. Nous avons vite compris pourquoi Internet s’est emparé de cette tendance avec autant de gourmandise. L’anthropomorphisme grâce à l’IA Le principe est simple : il suffit de prendre une photo de votre animal et de la charger dans l’interface de ChatGPT. Ensuite, demandez au chatbot d’opérer la transformation. Pour cela, il faut savoir dialoguer avec lui correctement pour ne pas transformer votre chien/chat en atrocité. Après plusieurs essais de notre part, il s’avère que le prompt le plus efficace pour que les résultats restent constants est le suivant. « Voici une photo de mon animal, je voudrais que tu me génères une photo naturelle à partir de celui-ci ; elle doit le représenter en humain et respecter ses caractéristiques physiques ». Voici comment ChatGPT a transformé Malo, chien familial d’un membre de l’équipe de rédaction (photo ci-dessous). À noter qu’il peut être intéressant de charger plusieurs photographies différentes, pour que ChatGPT comprenne mieux sa morphologie et ne soit pas induit en erreur par un mauvais cliché. C’est ainsi que l’on a procédé pour Malo, qui posait tranquillement sur une plage bretonne. Pour pousser plus loin l’expérience, quoi de mieux que d’aller directement dans la rue pour aller demander à des propriétaires canins de jouer le jeu ? Voilà le résultat, respectivement pour Rex, un splendide Berger australien à la robe tricolore et Noée, une petite Carlin noire à l’air bougon, mais tout aussi mignonne. Si nous avons écorché les noms de vos compagnons ou nous sommes fourvoyés sur leur race, n’hésitez pas à nous le communiquer en commentaire, nous ferons les modifications nécessaires. Nous vous adressons évidemment tous nos remerciements pour votre participation à cette petite expérience. On remarquera sur les deux dernières images que ChatGPT a décidé de conserver un attribut parfaitement canin, même après plusieurs essais : la langue bien pendue. Pourquoi ? Car les modèles de génération d’image ont tendance à traduire certains traits animaux de manière littérale ou semi-symbolique quand on leur demande de représenter un animal en humain. Surtout si aucune consigne précise ne leur est donnée. Dans le cas de notre prompt, il est assez généraliste, ce qui explique ce résultat. Passons aux chats désormais. Là encore, nous avons sollicité des connaissances proches pour l’expérience. Le premier est Vlad, un chat relativement imposant et fort sympathique, que son maître avait déjà passé à la moulinette algorithmique il y a de ça quelques jours. L’image est parfaitement hilarante, voyez plutôt : Ce qu’il est intéressant de noter ici, c’est que ChatGPT a presque parfaitement reproduit la pose de Vlad, son environnement (le fauteuil en cuir, la lumière chaude, le sol carrelé) et même la chaussure posée en arrière-plan. L’image est criante de vérité, même si un petit côté étrange demeure encore présent. D’un point de vue technique, le modèle a exploité trois indicateurs : les repères spatiaux (formes, proportions, profondeur de champ), les liens de postures (Vlad est couché, donc l’humain doit l’être aussi) et une logique narrative implicite. Vlad étant dans cette position, il est clair qu’il n’était pas au plus haut de son activité. La version humaine doit aussi respecter ce cadre quotidien, la décontraction, voire la nonchalance qui se dégage du cliché originel. Dernier exemple, nous passons donc à Kira, un splendide chat de la famille d’un des membres de la rédaction, probablement croisé avec des caractéristiques très proches du Sacré de Birmanie ou du Ragdoll. Comme vous l’avez remarqué, ChatGPT a interprété Kira comme étant une femme, bien qu’il soit un mâle. Pourquoi ? Car les modèles de générations souffrent de biais : Kira a une fourrure longue et soyeuse, un regard calme et perçant, une posture gracieuse… autant de caractéristiques que le modèle peut inconsciemment associer à une silhouette féminine humaine. Quand on lui demande une telle transposition, ce n’est pas par malveillance, mais à cause de son apprentissage biaisé. On comprend donc très bien le succès de cette tendance. Tout d’abord, les images sont techniquement très réussies et à des lieues du précédent générateur intégré à ChatGPT. Toutefois, ce qu’elle révèle réellement, c’est notre besoin d’anthropocentrisme : nous cherchons à créer du lien, à se reconnaître en eux. C’est aussi une mise en scène de soi par procuration : en projetant l’humain sur l’animal, on projette surtout des parts de nous-mêmes (fantasmes, solitude, tendresses). Ici, l’animal agit comme un support d’identification inversé et une figure de l’altérité familière. Une tentation très ancienne, mais que l’intelligence artificielle a rendu instantanée. Le nouvel outil d’OpenAI permet de transformer facilement une photo d’animal en version humaine, avec un réalisme bluffant qui a rapidement fasciné les internautes. Cette tendance révèle un rapport affectif fort : on projette sur l’animal des traits humains pour créer un double attendrissant, qui agit comme un reflet de nous-mêmes. D’un point de vue technique, l’IA s’appuie sur les formes, les postures et l’ambiance des images pour générer des portraits cohérents et expressifs. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.