Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Si pour Jean-Marc Doiron les choses n’ont pas été comme il le souhaitait, ç’a été nettement mieux dans le cas de son bon ami Pier-Luc Roy. Le jeune Dieppois de 28 ans a livré, et de loin, la meilleure performance néo-brunswickoise, lundi, au Marathon de Boston avec un temps de 2h36min52. Roy a ainsi devancé par plus de 13 minutes son compatriote acadien Jean-Marc Boudreau, de Memramcook, auteur d’un temps de 2h50min3. Il était d’autant plus fier que sa conjointe Véronique a donné naissance, il y a trois semaines, au premier enfant du couple, le petit Roméo. «J’avais initialement décidé de faire Boston avant de savoir que nous attendions un bébé, raconte-t-il. Le défi consistait à ajuster l’entraînement tout en priorisant Véronique et notre bébé qui a maintenant trois semaines. Évidemment, depuis l’accouchement, nous avons appris à composer avec la gymnastique de sommeil du nouveau-né. Remarque que je ne suis pas vraiment à plaindre parce que Véronique est excellente dans son rôle de maman. Ça m’a donné la liberté de compléter ma préparation pour le marathon.» Comme tous les marathoniens, Pier-Luc Roy s’est accroché à quelques trucs pour s’assurer de garder le rythme. Le petit Roméo a bien sûr meublé ses pensées, mais aussi un certain Zdeno Chara. «Un peu après le 25e kilomètre, pendant une descente, j’ai aperçu ce grand bonhomme parmi les spectateurs et je me suis dit: “Mais c’est Chara ça!” Je me suis donc rangé vers la clôture pour lui demander un high five. Sa main était deux ou trois fois plus grande que la mienne. Je me suis rejoué ce moment pendant la course pour m’encourager», confie celui qui avait réussi un temps de 2h36min37, en octobre dernier, au Marathon P’tit train du Nord. En ce qui concerne Jean-Marc Doiron, qui envisageait de briser les 2h30, il a finalement dû se contenter d’un chrono de 2h55min57. Au 10e km, tout semblait pourtant bien aller pour Doiron. Mais le reste du parcours a été nettement moins drôle pour lui. Il a malheureusement été impossible d’obtenir ses commentaires. Doiron n’est d’ailleurs pas le seul à avoir trouvé la course plus difficile que prévu. C’est également le cas pour les deux amis d’enfance de Memramcook, Jean-Marc Boudreau et Kevin LeBlanc, auteurs respectivement de temps de 2h50min3 et 2h52min21. «Ç’a été pas mal difficile, s’est exclamé Boudreau, qui visait un chrono de 2h45. Il a fait plus chaud que prévu avec le soleil qui tapait fort. J’étais pas mal déshydraté à l’arrivée tellement le soleil m’a grugé mon énergie. Mais ça aurait pu être pire. Une chose est sûre, c’est le mieux que je pouvais faire aujourd’hui. Je n’avais plus rien dans les jambes au fil d’arrivée.» Son pote LeBlanc visait lui aussi les 2h45, mais la chaleur a fait son œuvre. «J’ai peut-être commencé la course trop rapidement, indique-t-il en riant. Au 25e km, j’ai décidé de ralentir quand j’ai compris que je ne pourrais pas réussir la course que je visais. J’ai voulu me garder de l’énergie pour finir fort. Ça n’a pas plus fonctionné parce que je n’ai pas pu ouvrir la machine dans les derniers kilomètres.» Entre les deux amis, notons la performance du jeune Charles Douglas, de Sackville, qui a terminé les 42,2 km en 2h50min35. Scott Murray, de Rothesay, complète le top-5 néo-brunswickois avec un temps de 2h55min05. Chez les dames, on a eu droit au même scénario que l’an dernier avec Shannon Brittany-Pollock, de Fredericton, au premier échelon. Elle a complété l’épreuve en 3h7min39, retranchant du coup un peu plus de quatre minutes de son temps de 2024 (3h11min41). Sacha Hourihan (3h13min09), de Sussex Corner, Josée Melanson (3h20min14), de Moncton, Bethany MacFarlane (3h20min32), de Central Hainesville, et Suzanne Myers (3h25min28), de Moncton, complètent le top-5 féminin. En bref… Yanick Tremblay, de Beresford, était plutôt satisfait de son temps de 3h7min27. «Je visais un temps de moins de 3h10, alors je suis très content. J’ai cependant eu des problèmes avec mes cuisses. Un peu avant le 20e km, j’ai commencé à avoir des crampes. Ce n’était pas vraiment des spasmes, mais ç’a été douloureux jusqu’à l’arrivée», confie-t-il… Josée Melanson, de Moncton, en est une autre qui a adoré sa course. «Je visais 3h20 et j’ai terminé en 3h20min14. Les étoiles étaient bien alignées pour mon premier marathon à Boston. J’ai adoré mon expérience. L’ambiance est incroyable. J’ai vécu plusieurs beaux moments pendant la course. J’ai ainsi vu plusieurs coureurs aveugles et aussi croisé une dame qui en était à son 37e Marathon de Boston», indique celle qui a justement 37 ans… Louis-Philippe McGraw, de Tracadie, en est un autre qui s’est bien amusé à Boston. «J’ai adoré courir le parcours mythique de Boston. C’était unique de voir tous ces spectateurs encourager les coureurs tout au long de la course. C’est magique. Ma seule déception, c’est ma performance. Ça allait bien jusqu’au 24e km, puis tout s’est effondré. Les descentes abruptes m’ont détruit les jambes», a-t-il fait savoir après sa course…