Steeve Briois, proche de Marine Le Pen et maire d’Hénin-Beaumont, appelle à respecter la présomption d’innocence. POLITIQUE - De quoi gagner un peu de temps. Alors que la préfecture du Pas-de-Calais a déchu la semaine dernière Marine Le Pen de son mandat de conseillère départementale, la multiple candidate à la présidentielle a immédiatement saisi le tribunal administratif de Lille pour contester cet arrêté, a-t-on appris ce mardi 22 avril. Marine Le Pen « est toujours conseillère départementale. Un recours suspensif a été introduit devant le tribunal administratif », a écrit sur le réseau X, Steeve Briois, maire Rassemblement national d’Hénin-Beaumont et conseiller départemental du Pas-de-Calais. Interrogée par Le HuffPost sur l’effet suspensif de ce recours, la préfecture a confirmé qu’il actait de fait le maintien de la députée RN à son poste de conseillère. La préfecture du Pas-de-Calais avait notifié Marine Le Pen à la suite de sa condamnation le 31 mars une inéligibilité immédiate de cinq ans dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, qui lui a aussi valu quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’elle était au « cœur » d’un système de détournement de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, entre 2004 et 2016. Le montant total des détournements s’élève à 4,4 millions d’euros. La peine d’inéligibilité avec exécution provisoire n’entraîne pas la fin de son mandat de député, mais elle met fin aux mandats locaux, avec « pour effet de rendre définitive une décision de première instance », a déploré Steeve Briois. Selon lui « Marine Le Pen engage donc une longue bataille procédurale pour garantir ses droits et son honneur après une condamnation que nous trouvons aussi injuste qu’infamante ». Le tribunal administratif de Lille doit statuer dans les deux mois sur ce recours. « Dans l’attente d’une décision définitive par les juridictions administratives, elle reste conseillère départementale », a indiqué Steeve Briois à l’AFP, entendant faire valoir « la présomption d’innocence ». À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Le HuffPost avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement,