Laïcité en berne pour le pape

Ce n’est pas un scandale d’Etat, juste une bonne polémique à la française, comme on les aime. Une controverse dont la symbolique le dispute à la futilité mais qui, si nous l’évitions, signalerait tristement que, décidément, nous, Français, n’avons plus grand-chose d’original à proposer. Parce que, partout dans le monde, le truc, pour les gouvernements, c’est de se réclamer de Dieu. Pas chez nous. Il faudrait tenir bon sur cette position. Faut-il mettre les drapeaux de nos bâtiments publics en berne pour honorer une sommité religieuse, ici le défunt pape François, alors que l’Etat, ses agents et ses élus sont censés faire preuve d’une neutralité indifférente sans exceptions s’agissant de la religion ? La logique, la tradition et la pratique incitent à répondre «non». Le Premier ministre en a décidé autrement : «A la suite du décès du pape François, le gouvernement a décidé que les drapeaux devront être mis en berne sur les bâtiments publics le jour