" Recréer un point de rencontre " : à Saint-Brandan, ils redonnent vie au Bar du Stop
« Ce bar ne pouvait pas être juste notre lieu. Il fallait qu’il appartienne à tout le quartier ». En septembre, Lison Domé et Hugo Leprince ont posé bagage au Bar du Stop, à Saint-Brandan. C’est dans l’estaminet, désert depuis un paquet d’années, que les deux potes ont choisi d’installer le bureau de leur atelier d’architecture, Bavard.e.s . Une des pièces de la bâtisse est investie pour le travail du binôme, tandis que le zinc attenant ouvre un horizon de possibilités. « On avait le lieu, ne restait plus qu’à l’ouvrir », rembobine Hugo. Avec l’idée de « recréer un point de rencontre dans le quartier [de la Gare] », ils y organisent une première soirée mi-février. « Avant, il y avait neuf bars dans le coin. C’est dommage, c’est une culture qui se perd un peu », observe le jeune homme. Dans la foulée, les statuts de l’association, baptisée « Bar du Stop », sont déposés. Son objectif ? « Promouvoir les cultures, transmettre les savoir-faire », imaginer un lieu de vie « sans étiquette et ouvert à toutes les propositions ». Rapidement, Lison et Hugo sont rejoints par trois voisins : Pierick Hamonou, Emilie Mombris et Erwan Gicquel. Le 11 avril, rebelote. Le bureau invite à une deuxième soirée, qui fait le plein. L’association enregistre 110 adhésions, démonétisées. « Ici, on troque son adhésion. Le but, c’est que ce soit accessible à tout le monde. Et puis, comme on manquait un peu de petits objets et de vaisselle… », sourit Hugo. La dynamique commence à prendre et les riverains réinvestissent l’endroit, ouvert « hyper ponctuellement ». « Comme on est tous salariés à côté, c’est un peu quand on peut, une ou deux fois par mois pour l’instant ». Et plus les bénévoles seront nombreux, plus les créneaux derrière le bar pourront être élargis. « Alors si les gens sont motivés à venir s’investir une heure par-ci par-là… », lance Lison. Drag show et DJ set ce samedi Chaque événement offre une programmation différente, « pour tout le monde ». « Les bistrots de bourg ne laissent pas toujours la place à tout le monde. On prône une diversité d’usagers et on n’a pas envie de choisir un public », appuie la Brandanaise, originaire du Pas-de-Calais. Et pour cause : au Bar du Stop, le plus jeune bénévole a 7 printemps, le client le plus âgé, 97. On veut faire du Bar du Stop un lieu hors institution Ce samedi 26 avril, pour sa troisième soirée, l’association invite à un drag show, à 21 h, suivi d’un DJ set. « On avait envie de valoriser des performances qui existent peu en territoire rural », explique Lison. Un atelier maquillage sera proposé aux enfants, « histoire que les parents profitent du spectacle et du lieu ». « On est tous dans l’associatif et on aime l’art vivant, résume la jeune femme. En fait, on veut faire du Bar du Stop un lieu hors institution ». Pratique