Campagne: Les patrons ont déclaré la guerre à "l'État-nounou"!

Quand l'USAM joue dans le registre de la responsabilité individuelle et de l'infantilisation. Un des visuels de la campagne de l'USAM vise à défendre la consommation de viande. USAM L'Union suisse des arts et métiers (USAM) est-elle partie en guerre contre le wokisme? On pourrait le croire à voir sa dernière campagne affichée dans toute la Suisse. Mais ce n'est pas vraiment le cas, le mot n'est pas cité. Elle s'en prend «aux restrictions inutiles de l'État», qui en sont peut-être, parfois, des conséquences. Des plantes fragiles «Aujourd’hui, le monde politique mise davantage sur les interdictions que sur la responsabilité individuelle. Si cette tendance se poursuit, la Suisse deviendra un État-nounou», dénonce l'USAM sur son site. Elle ajoute: «Le concept fondamental de l'État-nounou est que les citoyens sont des plantes fragiles qui doivent être protégées.... » Tandis que l'USAM considère que ses membres sont «des citoyens et des commerçants adultes qui veulent être traités comme des adultes». La faîtière des patrons liste une série de menaces liberticides: projet d'interdiction de la publicité en Ville de Zurich, les bouchons en plastique qui doivent restent accrochés aux bouteilles en PET, l'interdiction des jardins sur gravier à Bâle-Campagne et à Soleure ou les zones 30 qui ralentissent la circulation. Les rocailles de jardin L'USAM se projette aussi dans un avenir encore plus sombre: les velléités d'interdire les cloches de vache et d'église, les feux d'artifice, les rocailles de jardin, la consommation de boissons alcoolisées, le sucre et, last but not least, la viande, des produits «qui pourraient bientôt être limités et finalement interdits». L'USAM mène cette campagne avec des faitières amies: GastroSuisse, Swiss Retail Fondation ou le Forum suisse des consommateurs. Il existe un site, où les mécontents peuvent se lâcher: pas-un-bébé.ch «L'objectif, dit l'USAM, est d’offrir une estrade à tous ceux qui voient le problème comme nous le voyons, de leur permettre de s'exprimer et d'envoyer aux politiques et aux autorités un signal clair disant: finissons-en avec cette atmosphère d’école maternelle!».