Christopher Monk dit avoir repéré un « pénis manqué » sur la broderie médiévale, ce que conteste George Garnett qui avait réalisé un premier comptage il y a six ans. HISTOIRE - La question peut sembler insolite mais elle a son importance. Au cours de leur étude de la tapisserie de Bayeux, la célèbre broderie médiévale réalisée en l’honneur de Guillaume le Conquérant, deux historiens ont entrepris de compter le nombre de pénis représentés… mais ils ne sont pas d’accord sur leur nombre. Ils ont même débattu de la question dans un épisode du podcast HistoryExtra diffusé ce vendredi 25 avril et rapporté par The Guardian. Le premier décompte avait été réalisé il y a six ans par George Garnett et avait suscité l’intérêt autant que l’amusement partout dans le monde. À en croire le professeur d’Oxford, 93 organes génitaux masculins sont cousus sur l’œuvre qui représente le débarquement victorieux du duc de Normandie sur les côtes anglaises en 1066. Pour être plus précis : 88 de ces pénis sont attribués à des chevaux, le reste à des personnages humains. Ces chiffres sont aujourd’hui contestés par le professeur Christopher Monk, spécialiste de la tapisserie de Bayeux, qui dit avoir trouvé un 94e pénis. Il l’attribue à un homme représenté au pas de course avec une forme noire pendant en dessous de sa tunique, que vous pouvez voir ci-dessous : « Je n’ai aucun doute sur le fait que ce membre est une représentation des organes génitaux masculins – le pénis manqué, pourrions-nous dire », a-t-il affirmé, estimant que « les détails sont étonnamment complets d’un point de vue anatomique ». Un point de vue que ne partage pas George Garnett, selon qui il s’agit du fourreau d’une épée ou d’une dague. Si le fait de compter les pénis peut sembler étonnant, les historiens rappellent que la question est loin d’être absurde, puisqu’il s’agit de « comprendre les esprits médiévaux », a expliqué George Garnett, qui estime que le créateur anonyme de la broderie était très cultivé et a cherché à « subvertir l’histoire standard de la conquête normande ». En clair : chaque détail de broderie a son importance et dit quelque chose du point de vue de son créateur sur l’évènement historique représenté. C’est ce qui explique par exemple pourquoi les chefs de guerre sont montrés sur des chevaux nettement plus grands. « Le cheval de Guillaume [le Conquérant] est de loin le plus imposant », souligne George Garnett, pour qui « ce n’est pas une coïncidence », quand on sait que la broderie épique représente une de ses victoires militaires. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Le HuffPost Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sé