Découvert bancaire : comment l’éviter grâce à quelques astuces simples / iStock.com - AntonioGuillem Le recours au découvert bancaire : pratique mais dangereux ! Une situation de découvert bancaire n’est jamais, ni agréable, ni bon signe ; générant souvent de la pression psychologique, voire du stress. Mieux vaut donc l’éviter ou, à la rigueur, n’y avoir recours que de façon conjoncturelle. C’est, par exemple, un moyen de pallier une situation d’urgence en attendant une entrée d’argent programmée et avérée. En revanche, utiliser cette facilité de manière trop fréquente ou prolongée peut non seulement coûter cher - la banque se rémunère sur ce service en facturant divers frais (agios, puis, en cas de dépassement du découvert autorisé : frais d’intervention, pénalités, etc.) - mais peut aussi être dangereux. En effet, lorsqu'elle estime que votre profil devient plus problématique que profitable, la banque use d’un arsenal de rétorsion allant crescendo : rejets d’opérations, blocage du compte, procédure juridique pouvant aboutir à une interdiction bancaire… Comment éviter ces situations à risque ? C’est, certes, une lapalissade, mais la première technique pour éviter le découvert bancaire est de… bien gérer son budget ! La chose est cependant compliquée pour de nombreux Français : selon une étude réalisée par Lesfurets et CSA Research, 22 % d’entre eux auraient en effet régulièrement recours au découvert bancaire (ce taux monte à 29% dans la tranche des 18-24 ans, et 35% pour les 25-34 ans). Si certains souffrent d’une réelle précarité financière, d’autres connaissent tout simplement des difficultés de gestion. Des solutions très simples peuvent alors être mises en place : répertorier, par exemple, à l’aide d’une feuille de calcul Excel, l’ensemble des ressources et des dépenses, puis, veiller à équilibrer les deux colonnes. Si celle des dépenses prend dangereusement le pas sur sa voisine, il est temps d’agir pour stabiliser la situation. Par ailleurs, solliciter auprès de votre banque, non pas une augmentation de votre autorisation de découvert, mais, au contraire, une réduction – voire une suppression ! – est une manière de vous contraindre à mieux gérer votre budget. Par ailleurs, et si cela est dans l’ordre du possible, s’obliger à épargner ; même de façon modeste ; constitue un matelas de sécurité permettant, en cas d’imprévu, de disposer d’une alternative au découvert. Automatiser ses charges récurrentes en prévoyant des dates de prélèvements postérieures à celles des rentrées permet également d’éviter le découvert pour « faire le lien ». Enfin, même si votre découvert constitue une part de leurs revenus, certaines banques mettent en place des solutions pour l’éviter. Citons par exemple les « alertes solde faible », qui, souvent proposées à titre gracieux, vous préviennent par SMS, du risque imminent de passer dans le rouge.