À deux jours du scrutin, Carney à l’offensive dans le Grand Toronto

La troisième période touche à sa fin, et il ne reste plus que deux minutes avant la conclusion du match décisif de la septième ronde de la Coupe Stanley. Depuis les derniers jours, le chef libéral Mark Carney utilise régulièrement cette analogie dans ses discours — un clin d’œil aux amateurs de hockey — pour rappeler que le scrutin approche à grands pas. À moins 48 heures du jour du vote, le chef libéral fait un dernier blitz dans le Grand Toronto, une région cruciale pour décrocher sa majorité. Avec ses 55 circonscriptions — environ le même nombre que celles de la Colombie-Britannique et du Manitoba réunis —, le Grand Toronto compte 4,5 millions d’électeurs qui pourraient bien faire toute la différence lundi prochain. Mark Carney a commencé la 35e journée de la campagne au collège Seneca Polytechnic, à King City, un village au nord de Toronto. Il se trouvait dans la circonscription de King-Vaughan, actuellement détenue par les conservateurs, mais dont les résultats étaient très serrés en 2021. « Je demande votre vote, peu importe le parti pour qui vous avez voté par le passé. Je demande votre vote pour qu’on puisse se tenir debout devant Donald Trump », a réitéré le chef libéral samedi matin, dans ce qui était son dernier point de presse de la campagne. « Vous l’avez ! », lui a lancé avec enthousiasme un participant du haut d’une mezzanine, d’où plusieurs étudiants et bénévoles écoutaient le chef. La veille au soir, Mark Carney a tenu un grand rassemblement dans une circonscription de la ville de London, détenue par une députée néodémocrate. Il doit faire plusieurs autres arrêts au cours de la journée de samedi dans d’autres circonscriptions torontoises que son parti espère ravir aux conservateurs. Avec une nouvelle analogie du hockey, le chef a évité de se prononcer lorsqu’on lui a demandé s’il tentait de jouer à l’offensive en visitant ces lieux stratégiques. « J’essaie de parler au plus grand nombre de Canadiens », a-t-il répondu. « Tout est en jeu, et il faut tout donner sur la glace. » Il a également affirmé n’avoir aucun regret concernant les controverses survenues depuis le début de la campagne, notamment le fait de ne pas avoir divulgué le contenu de son appel du 28 avril avec le président américain, Donald Trump. Un sondage Léger–Le Journal paru samedi matin projetait encore une victoire des libéraux de Mark Carney, qui remporte 43 % des voix au pays, contre 39 % des conservateurs de Pierre Poilievre.